Vous savez quoi ? Le Père Noël est passé chez moi ! Si si, je vous assure ! Et devinez ce qu'il a déposé dans mes souliers ? Un colis aéro bien sûr !!! (je vois qu'il est bien informé là-haut au Pôle ;-))))) !
J'ai eu la chance d'avoir pour ce noël 2006 un magnifique livre, "Pilotes de l'Extrême" de Frédéric Zumbiehl qui relate 12 magnifiques récits "dans le cockpit" de 12 prouesses aéronautiques : le premier franchissement du mur du son, l'épopée stratosphérique, le premier vol de la navette spatiale, la traque du "démon aérodynamique" mais aussi l'incroyable histoire de ce pilote d'épandage agricole qui s'est fait piéger au raz du sol par la météo.
Mais, l'histoire qui m'a le plus tenu en haleine, c'est sans nul doute (c'est mon coté Xyrdave qui parle) celle de Henri Giraud et de son téméraire atterrissage sur le Mont-blanc, sans aucune possibilités de remettre les gaz.
Extrait :
"La pente approche. Giraud ne quitte pas des yeux son point de toucher, pilotant aux fesses son Piper. Il laisse l'avion descendre sous le sommet. Devant lui, la paroi lui paraît presque verticale. Il a l'impression de foncer vers un mur de glace. Ses patins frôlent une croûte de neige, puis une barre rocheuse. On y est, il est maintenant impossible de faire demi-tour ; ça passe ou ça casse ! Son aire d'atterrissage se précipite vers lui, il tire doucement sur le manche, pour adapter sa trajectoire à la pente, toucher de façon tangentielle la surface qui monte sous un angle d'environ 30°. Les skis impactent pile au bon endroit. La secousse est sèche. la neige est dure et l'avion rebondit. Une fois...deux fois...trois fois ! La neige défile sous le ventre du frêle avion. Trop vite, beaucoup trop vite ! Il ne parviendra pas à s'arrêter. Il est trop rapide, il l'a su avant même d'avoir touché. Giraud pousse la manette des gaz en avant, avale les vingt mètres en un clin d'oeil, franchit le sommet et ... plonge dans le vide !"
En ces temps des fêtes de Noël, ce livre est du pur caviar (oui je sais, elle était facile ;-)) pour nous les pilotes du dimanche. Il se dévore sans faim.
Bonne année 2007 à tous et très bons vols à la recherche du père-noël ;-)
P.S. pourceukioneupeur : Henri Giraud allait très bien le lendemain de cet essai ;-) !