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  • : Imagin-air
  • : Le blog d'un passionné d'aviation : récits de sa formation et de ses vols.
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Jeunes Ailes

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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 21:03

Sommaire : 1.    Le message providentiel
2.    La préparation
3.    Rendez-vous à Pontoise !
4.    Ils sont dans la classe A !
5.    Petit tour au musée
6.    Quizz
7.    Le retour
8.    Remerciements


Briefing de François sur la traversée qui nous attend. Pour être bien en forme, on avait bien besoin de toutes ces sucreries ;-) ...


Nous y voilà, nous sommes le jour du débarquement, le fameux "D-Day". Oui, c'est pour aujourd'hui. J'ai dormi comme un loir cette nuit, car la journée promet d'être belle. Tous les indicateurs sont dans le vert : un météo "volable", pas d'annulation de "dernière minute" sur le forum, l'avion n'a pas été arrêté pour mécanique, non... tout va bien.



Le programme est donc le suivant : nous avons rendez-vous à 11h00 à Pontoise pour le briefing, et les premiers départs pour le Bourget sont prévus pour 12h. Oui, sauf que je dois passer prendre en ville mon coéquipier (Toto) qui arrive à 10h30 par le TGV de Lyon-Paris. Le timing risque d'être serré.



Vous connaissez la loi de Murphy ? En Anglais, cela donne : "if something can go wrong, it will inevitably do so" (si quelque chose peut mal tourner, cela va inévitablement vous arriver !). Et bien, il a fallu que ça me tombe dessus aujourd'hui ! Screugneugneu ! D'abord parce qu'à cause de la circulation, il a bien fallu 1h pour rejoindre St-Cyr (contre 25 minutes habituellement). Ensuite parce que je me suis bêtement retrouvé devant porte close à l'aéroclub (un 8 Mai, j'aurais dû y penser) et que je ne connaissais pas le code d'entrée du club-house ! C'est du joli ! Enfin, cerise sur la gâteau, mon FI ne répondait pas au téléphone et le numéro des Alcyons que j'avais sur mon téléphone était aux abonnés absents (c'était celui du bureau, forcément...). Bref, la Totale !



La solution de cette situation ubuesque est venue d'un avion des Alcyons que j'ai reconnu partir rouler pour le point d'arrêt ! Je lui ai fait signe de s'arrêter, le pilote a ouvert sa verrière et a pu me communiquer le précieux sésame. Ouf ! Une fois la sacoche kidnappée au club et la dernière météo imprimée, nous fonçons Toto et moi dans le hangar prendre notre Tecnam, le sortons, faisons une prévol à 2, remarquons (malheureusement) qu'il faut faire les pleins (et encore quelques minutes de perdues...)... et nous décollons enfin vers 11h50. Inutile de vous dire que nous sommes sacrément en retard : ça risque de chauffer pour nos oreilles à Pontoise !



Nous atterrirons vers 12h00 à LFPT, après une intégration qui a suscité pas mal d'interrogations en vol (forcément, si le contrôleur nous demande de faire un tour de piste "mains gauche" alors qu'il est publié sur la VAC une vent-arrière "main droite", ça laisser songeur deux pilotaillons qui n'ont jamais pratiqué le terrain...).



12h05 : nous sommes parkés. Nous nous jetons dehors (le mot n'est pas trop faible) et courons vers les bâtiment pour rejoindre tous les Jeunes-Ailes (qui n'étaient pas encore parti : rien n'est perdu). A peine rentré dans le local de briefing, François me prend à part et me brief "vite fait" sur le trajet : je n'ai pas appris grand chose (j'avais déjà bien préparé ma nav), sinon que notre décollage est prévu à 12h15 et qu'il est actuellement ... 12h10 !



Vite vite, c'est le moment d'y aller !



Les Commandants de Bord écoutent attentivement les informations de François et prennent des notes. Il leur a distribué des "kits de navigation" (cartes, fréquences, altitudes à utiliser et respecter).


L'une des (très) rares photos où j'apparais à Pontoise (j'ai fait un passage éclair dans la salle de briefing).


Aurélien



Quelques informations : ceux qui étaient présents au briefing ont, paraît-il, appris que nos tagazous avaient été "militarisés" pour pouvoir rentrer dans la classe A. Ne me demandez pas en quoi cela consiste, je ne sais pas ! (Immatriculations envoyées à la défense ? Code transpondeur réservé normalement à des aéronefs militaires ?).

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 15:35

Sommaire : 1.    Le message providentiel
2.    La préparation
3.    Rendez-vous à Pontoise !
4.    Ils sont dans la classe A !
5.    Petit tour au musée
6.    Quizz
7.    Le retour
8.    Remerciements


Pour nous, ce sera le transit W1 -> W2 (et vice et versa).


Quelques jours avant le jour J, le staff JA nous informe que c'est sur l'aérodrome de Cergy-Pontoise que nous devrons 'obligatoirement' nous retrouver avant de nous rendre au Bourget. Et François a été très clair :

"LES PILOTES QUI SOUHAITERAIENT BOUDER CETTE ESCALE OBLIGATOIRE NE POURRONT PAS SE POSER AU BOURGET !". Ceci a le mérite d'être clair...


En fait, Ce n'est pas une surprise, puisque généralement c'est soit à Lognes soit à Pontoise que les équipages VFR -ceux qui ont la chance d'aller au Bourget- doivent faire étape (1 fois par an les femmes pilotes ont leur journée nationale et peuvent se poser au Bourget : elles font alors escale sur l'un de ces deux aérodromes).



Pourquoi une escale obligatoire ? Tout simplement pour un contrôle des papiers des équipages par les autorités compétentes et, dans notre cas, pour faire un (dernier) briefing sur la nav entre Pontoise et le Bourget. Car il va s'agir d'être exemplaire dans cette traversée de Paris : toute la nav est publiée officiellement sur la VAC de l'aéroport avec altitudes, caps à prendre, moyens de radionavigation, fréquences à utiliser et points de repères au sol. L'initiative personnelle n'a donc pas sa place ici, et c'est tant mieux puisque ainsi il n'y aura pas à se claquer un neurone en préparant la nav (mais il faudra quand même l'avoir bien en tête, c'est surtout en cela que la préparation consiste). Vous l'aurez bien compris, si l'on nous demande d'être très précis dans la navigation, c'est surtout pour ne pas gêner le trafic de Roissy CDG tout près, mais aussi celui du Bourget où le trafic de jets privés est très soutenu sur la plateforme.



En ce qui nous concerne, tous les aéronefs Jeunes Ailes utiliseront naturellement l'entrée Ouest pour pénétrer dans la classe A et arriver jusqu'au Bourget. La nav est très simple : après notre décollage de Pontoise (avec un code transpondeur ad hoc), nous devrons quitter la fréquence au point Echo (sur le VOR de Pontoise) et on entrer immédiatement en contact avec la tour du Bourget en s'annonçant à xx minutes du point W1 (toujours sur le VOR de Pontoise). Altitude ? 1500 ft ! Ensuite, le contrôleur nous donnera les instructions, mais il nous demandera très certainement de poursuivre jusqu'au point "Whisky 2" (le point W2, situé sur le VOR du Bourget, correspond au sol à une barre d'immeubles). Enfin, le Bourget devant normalement être à portée visuelle de l'équipage, il faudra normalement attendre les nouvelles instructions pour s'intégrer et atterrir (à priori nous ne savons pas quelle piste sera en service, et si bien même nous avions su, il n'y a pas de tour de piste publié sur la VAC du Bourget !).



Nav de la journée : St-Cyr -> Pontoise -> Le Bourget -> St-Cyr.


Personnellement, la part importante de ma préparation consistera surtout à élaborer "à ma façon" la nav St-Cyr -> Pontoise puis la branche "sortie de la classe A au retour" -> St-Cyr. D'autre part, il faudra surtout que je m'organise un petit vol local au départ de St-Cyr afin de tester des départs/arrivées sur cet aérodrome que je ne maitrise pas encore assez.



La suite au prochain épisode...


Aurélien

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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 22:16

Sommaire : 1.    Le message providentiel
2.    La préparation
3.    Rendez-vous à Pontoise !
4.    Ils sont dans la classe A !
5.    Petit tour au musée
6.    Quizz
7.    Le retour
8.    Remerciements


Le message providentiel.... qui mit en ébullition tout le forum !


C'est le 23 Mars que le message de François est tombé sur le forum Jeunes Ailes :



"Chers amis,
l'Association Nationale des Officiers de Réserves de l'Armée de l'Air, l'un de nos partenaires, nous propose de venir au Bourget le 7 ou le 8 mai prochain à l'occasion de la Journée Nationale du Réserviste. Nous sommes en train de voir les dérogations pour qu'une dizaine d'avions Jeunes Ailes puissent venir SE POSER AU BOURGET, parking Musée de l'Air et de l'Espace.
Dites-moi si vous êtes intéressés et je vous tiens au courant pour la suite!
Bons vols a tous...."



Je n'en croyais pas mes yeux. En lettres capitales, il était bien écrit : "SE POSER AU BOURGET". Incroyable. Inimaginable. Au début, je croyais à une blague. Mais non, c'était vrai, vrai de vrai : quelques avions Jeunes Ailes auront bel et bien le privilège de transpercer la tant redoutée classe A de Paris pour SE POSER AU BOURGET. Aujourd'hui encore, ces mots résonnent dans ma tête. "SE POSER AU BOURGET" : ça semble simple à dire, et pourtant ce fut un véritable parcours du combattant pour organiser cet événement (nous y reviendrons plus tard dans le récit).



Le Bourget ? Ce n'est pas un aéroport comme les autres : le très célèbre Charles Lindbergh s'y posa à l'âge de vingt-cinq ans (à peu de choses près la moyenne d'âge des JA...) au terme de sa traversée de l'Atlantique à bord du Spirit of Saint Louis. Il arriva le 21 mai 1927 après avoir parcouru 5 800 kilomètres en trente-trois heures et trente minutes. 200 000 spectateurs l'attendaient sur les pistes du Bourget. Et puis n'oublions pas que les premiers prototypes du Concorde s'y posèrent en 1973 pour la première présentation officielle de l'avion supersonique. Tout pleins de symboles pour nous, petits pilotaillons.



Alors, avant même de prévenir les JA de ma participation, je me jette sur le planning des Alcyons pour me prendre un avion. Lequel choisir pour cet événement ? En fait, je n'ai pas le choix, car je ne suis pas encore lâché sur les DR du club : ce sera donc forcément l'un des deux Tecnam P2002 Jet Fighter. Aussitôt, je préviens les JA que je me joindrai à eux, et à peine 2 minutes plus tard, voilà déjà que 3 JA sont séduits par mon unique place de dispo (le Tecnam n'est qu'un strict 2 places). Hélas, je ne peux pas prendre tout ce beau monde, alors c'est Toto, le plus rapide d'entre eux à répondre, qui viendra avec moi. Je promets néanmoins à François et Julien de me faire lâcher sur un avion plus gros d'ici l'événement, chose réalisée quelques jours plus tard, trop tardivement hélas : il n'y avait déjà plus d'autres avions de disponibles au club. Heureusement, François aura trouvé entre temps un autre avion à paxer et julien trouvera un PA28 à piloter. Ouf !



De longues discussions suivront sur le forum pour remplir les avions. Car voilà, seuls 10 avions auront le droit de fouler le bitume du Bourget : il s'agit donc comme toujours d'optimiser leur remplissage en fonction de leur provenance et du nombre de places à bord. Heureusement, nous n'avons pas eu à refuser de participants et les 10 avions retenus furent remplis de passionés issus des 4 coins de France et qui dès lors se mirent à rêver secrètement au fameux jour J !*



La suite au prochain épisode...



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* et forcément, il trouvèrent le temps long ;-) !



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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 21:29
C'est parti pour le premier solo à Paris !


En vue de préparer l'évènement du 8 Mai (j'en parlerai dans les prochains posts), il fallait quand même que je fasse un peu de solo autour de l'aérodrome de St-Cyr, histoire de prendre mes marques dans cet environnement totalement inconnu. Ce n'était pourtant pas la première fois que je voulais partir seul. Seulement, la dernière occasion s'était soldée par un abandon puisque lors de ma prévol, j'avais découvert un problème sur l'hélice du Tecnam m'étant destiné (il y en a 2 au club). La sanction est tombée : avion arrêté ! (le Tecnam a un énorme inconvénient : une hélice en résine ou en bois très sensible aux gravillons et autres chocs en tous genres...).



Pour ce deuxième essai, l'avion était donc apte au vol (heureusement, sinon c'est que je porte vriament la poisse). J'avais donc prévu une petite nav triangulaire dans le but d'expérimenter les entrées/sorties de St-Cyr. Mon programme du jour était donc : St Cyr -> sortie Ouest -> Dreux -> les cheminées de Porcheville -> entrée Nord de St-Cyr -> St Cyr.



Arrivée (et visuel) sur Dreux.


J'avais déjà expérimenté (une ou deux fois) ces points d'entrée/sortie avec mon instructeur. Seulement, ces points 'virtuels' sont en lisière de forêts : pas facile à retrouver lorsque, autour de Paris, il y a d'innombrables étendues forestières ! Je pars donc en vol, advienne que pourra !



Outil indispensable en région parisienne : la carte 1/250 000.


Des champs, de la forêt, des champs, de la forêt : c'est très (trop ?) facile de se perdre par ici !


La sortie Ouest s'est bien passée, la nav aussi (pas trop difficile), mais j'avoue m'être fait une grosse frayeur au moment de trouver l'entrée Nord du terrain (surtout lorsqu'on sait qu'il y a une classe A droit devant !). L'avion n'était pas équipé de GPS, et je n'ai pas pensé jouer avec les VOR disponibles. Heureusement, j'ai pu découvrir à temps les fameuses serres caractérisant cette entrée, et j'ai donc pu rentrer sereinement à bon port.



Aurélien (lâché aux Alcyons sur : P2002 - DR420 - DR460 - DR480 et quasiment sur DR221)



Mon destrier du jour... et du 8 Mai.


Ma petite triangulaire.


La sortie Ouest de St-Cyr : ok. L'entrée Nord : j'ai cherché, pas mal hésité... et trouvé !


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23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 21:55

Tout a commencé lorsque Sandra m'a contacté il y a quelques mois après être tombée par hasard sur mon blog. Cela faisait 10 ans (tout juste) que nous nous étions perdus de vue : nos chemins s'étaient (naturellement) séparés après le bac.



Si je connais si bien Sandra, c'est qu'elle est la soeur jumelle de David, mon copain d'antan (nous avons logiquement eu tous les trois la même scolarité pendant 6 ans). David m'a alors contacté à son tour et, après de nombreux échanges de mails, nous avons décidé de nous retrouver... pour un vol.



Rendez-vous samedi, le lendemain du vol de Printemps (j'étais resté sur Lyon pour ce long week-end de 3 jours). Avec David, nous nous sommes rejoints à l'aéroclub et, bien sûr, nous étions ravis de nous revoir après si longtemps.



Au club, je lui présente notre avion (le DR400 F-GLVF). Je profite de la carte IGN affichée au club-house pour lui expliquer brièvement le principe des zones contrôlés, je lui montre les zones militaires, les aérodromes de France et de Navarre, ma nav de la veille, je lui montre également les documents météo que nous -pilotes- avons à disposition, etc... Une fois sur le tarmac, nous poussons ensemble l'avion jusqu'à la pompe pour faire de l'essance (bidon plein, coeur léger). Ensuite, je lui explique tout ce que je fais : tour de l'avion avec description brève des gouvernes et de leur rôle, installation à bord. David est assez impressionné par la taille de l'aéronef (plus gros qu'il ne l'imaginait). Et puis nous décidons de partir pour ce petit vol.



La mise en route est effectuée (au bout du 2e essai, j'espère que cela ne l'a pas perturbé !), je lui fais écouter l'ATIS et hop, les premières communications radio fusent : roulage (sur la ligne jaune !), essais moteurs (encore un truc qu'il ne soupçonnait pas), nous nous alignons et nous sommes autorisés à décoller presque immédiatement. L'avion s'élance, j'énonce les vitesses, pas d'alarme, l'avion atteint rapidement les 100 km/h et... rotation.



L'avion monte bien, alors je m'empresse de montrer à David tous ces lieux qu'il connaît déjà mais qu'il n'avait jamais vus d'en haut : l'aéroport de St-Ex et le parc de Miribel sur la droite, Lyon, la tour de la Part Dieu, la basilique de Fourvière et le parc de la tête d'or sur notre gauche. A peine 3 minutes après le décollage, nous sortons déjà de la CTR de Bron en un point que David n'imaginait même pas rejoindre si vite par les airs.



Et puis nous mettons le cap vers Macon : certes la nav n'est pas très originale, pourtant ce n'était pas celle prévue initialement. Seulement, la couleur du ciel à certains alentours n'insitait pas à aller dans la direction prévue, alors j'ai dû changer d'avis au dernier moment (pourtant, rien de spécial n'était annoncé par la météo).



Nous filons sur Macon, tout va bien. Sur le chemin, je montre à David qu'un avion, lorsqu'il perd un moteur, ne "tombe" pas (et au passage je lui explique ce qu'on appelle 'finesse' avec l'anecdote de la Caravelle et son vol de démonstration Paris -> Dijon en vol plané). Arrivés sur la capitale du Mâconnais, nous faisons le tour de la ville, passons au dessus de l'aérodrome (j'en profite pour lui expliquer à quoi correspondent les numéros de pistes) puis nous mettons le cap vers Ambérieu dans l'optique de passer entre les deux centrales nucléaires (Bugey et Creys-Malville) pour rentrer enfin sur Bron via St-Ex. Malheureusement, au fur et à mesure que nous avancions, je voyais le ciel s'assombrir de plus en plus : je décide alors de nous dérouter et rentrer sur Bron par le Nord (et non pas l'Est). En survolant les Dombes, nous sommes surpris par quelques gouttes de pluie (je te rassure David, la pluie n'a jamais empêché un avion de voler) ce qui nous a permis d'observer de jolis arc-en-ciels dans la région "aux mille étangs".



Rayon de soleil sur les Dombes


Mon premier arc-en-ciel capturé en vol.


De retour au terrain, il faut croire que les lyonnais avaient dû essuyer un grain (terme météorologique) pendant notre absence puisque la piste était radicalement trempée ! Cela allait donc être mon premier atterrissage sur piste mouillée. Je prends alors le temps de réfléchir à la procédure d'atterrissage dans de telles conditions de piste : je décide (à tord ou à raison) d'arriver le plus lentement possible (pour éviter un aqua-planing) et de ne pas utiliser les freins de l'avion (de peur de bloquer les roues et de partir en glissade). Il faudra aussi qu'au moment du toucher, l'avion soit le plus dans l'axe possible (comme d'habitude me direz-vous...). Au bout du compte, j'étais tellement concentré que j'ai réussi à faire un (quasi) kiss landing (David a d'ailleurs été surpris par la délicatesse de l'atterrissage :-))) ).



Arrivée sur une piste complètement détrempée. Comment procéder ?


Voilà un joli petit vol bien passé, nous étions tous les deux contents même si le programme a été un peu perturbé (mais c'est ça aussi l'aéronautique...). Au débriefing, David m'a avoué avoir eu quelques appréhensions au moment du décollage. J'ai lui bien sûr promis que nous revolerions ensemble.



Notre brave Victor Fox


Nav du jour.

 

 
Aurélien

 

P.S. : Sandra, tu as droit toi aussi à ton petit tour (si tu as envie !).

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 21:18
Les Jeunes Ailes à Mende pour un remake du film "La Grande Vadrouille" ?




Comme chaque année, lorsque reviennent les beaux jours et que les oiseaux commencent à ressortir du nid, les Jeunes Ailes ont elles aussi besoin de dégourdir leurs plumes. Elles organisent donc leur traditionnel vol de printemps. Pour cette 4e édition consécutive, nous avons émis l'idée d'aller poser nos roues à Mende, lieu exceptionnel auquel nous avions dû renoncer l'année dernière à cause d'une météo trop capricieuse (Nous étions déroutés sur Montélimar).



Mende est un terrain mythique : c'est le fameux aérodrome sur lequel ont été tournées les scènes finales du film "La Grande Vadrouille" avec De Funès et Bourvil. Comme on le voit dans le film, l'aérodrome a une piste de type "Porte Avion", puisque tout l'aérodrome est entouré de vide ! Sensations garanties à l'atterrissage comme au décollage (cf. vidéo ci-dessous) !





Ayant pris un peu de galon au sein de l'association, c'est moi qui ait eu la charge de gérer les "aéronefs" de la journée : il fallait que je recense les avions venant au rassemblement et que je fasse le lien entre pilotes et Jeunes Ailes recherchant un taxi des airs. Au total, 10 avions étaient attendus au rassemblement : 1 avion de Paris, 1 de la région Toulousaine (Montauban), 1 équipage du Sud-Ouest (Oloron), 2 de l'Isère, 2 de Macon, et 4 avions en provenance du fief JA : Lyon-Bron ! 10 avions avaient donc rendez-vous à Mende, dans la Lozère (département 48), apportant près de 30 JA décidés à passer une journée mémorable !



Pendant toute la semaine qui a précédé ce 1er Mai, les yeux étaient fixés sur les cartes météos, car contrairement à l'année dernière, nous n'avions pas convenu d'un aérodrome de déroutement : c'était donc Mende ou la journée tombait à l'eau (au sens propre comme au sens figuré) ! Heureusement, le responsable météo, notre Toto national, a prié dame Nature pendant toute la semaine pour que le soleil soit aussi de la partie, ce qui fut le cas (ouf!) ! Seul l'équipage d'Oloron n'a pas pu décoller et a dû renoncer.



1er Mai : j'arrive à Bron dès 9h, histoire de faire tranquillement un dernier point météo au club. Tous mes compagnons de voyage arriveront peu après moi : Julien R., Olivier, Julien (le président), jp² (accompagné de sa charmante Malo que j'aurai le plaisir de transporter), Mathieu, Pierre et Alexandre. Tout ce beau monde se répartira dans 4 avions : les deux DR400 du Grand Lyon avec aux commandes pour l'un Julien R. et pour l'autre votre serviteur, le Tecnam P2002 d'Olivier (également du Grand Lyon), et enfin Julien dans son DR400 tout beau tout neuf (juste sorti de GV avec une nouvelle peinture).



Ayant prévu d'exécuter un petit parcours touristique, Julien R. et jp² partiront les premiers. Ce sera aussi l'occasion pour eux d'aller saluer par les airs un autre rassemblement aéronautique, celui du forum des Pilotes Privés à Langogne. Nous laissons donc ce premier équipage partir et nous en profitons, Olivier et moi, pour faire un petit lavage de nos aéronefs respectifs (c'est que nous avons une image de l'association à véhiculer ;-) ) ! Comme j'avais remarqué une piste d'aéromodélisme sur le terrain de Mende, j'avais aussi invité les Jeunes Ailes à apporter leurs modèles réduits : le message a été reçu 5/5 puisque Mathieu et Pierre ont tout deux apportés leurs maquettes (un avion thermique et un motoplaneur), qu'il a fallu caser dans mon tout petit DR400 !



Les trois avions partiront vers 11h, avec un cap au plus direct sur Mende. Une fois la fréquence poubelle (123,45) rejointe, les équipages décident d'inonder les airs de tout un tas de bêtises. Moi, j'assure la navigation ; Olivier et Julien, eux, voudrons comme à leur habitude former une petite patrouille. Sur le chemin, nous sommes toujours émerveillés par tous ces paysages que nous traversons et que nous ne connaissons pas : le Mont-Pilat d'abord à côté de St Etienne, le Mont gerbier de Jonc (source de la Loire) puis les étendues de la Lozère avec son relief atypique (nous avons survolé les dernières neiges) et ses nombreux barrages. Julien R. en a profité pour captuer l'abbaye de Notre Dame des Neiges et quelques autres coins décidés longtemps à l'avance.



Julien est déjà parti depuis 10min. Je suis le 2e, Olivier le 3e dans le Tecnam P2002 du Grand-Lyon et Julien 4e dans son beau F-QB de l'aéroclub AATCL.


Le Mont-Pilat, près de St Etienne.


Le Mont Gerbier de Jonc, source de la Loire ...


Juju avec Chloé, Pierre et Mathieu.


Olivier et Alexandre.


Joli viaduc.


La petite patrouille au complet.


Les 'dessous' de votre serviteur.


1h après notre départ, nous nous retrouvons à 4 aéronefs (tous les lyonnais) verticale le lac de Langogne. Nous ne sommes plus qu'à 10 min du terrain de Mende, alors il faut basculer sur la fréquence du terrain et préparer notre arrivée le plus sérieusement possible (arriver les uns derrière les autres, suffisamment espacés, avec une phraséo redevenue sérieuse). La piste est en vue, en hauteur comme nous l'avons prévu, et déjà la magie du terrain opère. Julien arrive le premier, fait d'abord une reconnaissance et informe les autres de la piste en service (il y a un AFIS mais aujourd'hui le terrain est en auto-info). Comme nous nous y sommes préparés, il y a beaucoup de vent sur le terrain, rendant l'approche et l'atterrissage assez difficiles (la carte VAC nous avait bien prévenu).
 
Premier à se présenter à l'atterrissage, Julien nous indique son intention de faire un toucher et juger des conditions d'appontage sur le terrain, et il s'exécute. Olivier est le deuxième à s'intégrer. Bêtise de ma part, je n'ai pas pris en compte son ralentissement lors de son passage en configuration atterrissage (le Tecnam doit être à 60kt en vent-arrière, soit 110km/h alors que moi c'est plutôt 150 km/h avec mon DR400). Je me retrouve donc très vite trop près de lui, alors je décide de faire un 360° de retardement (ce qui n'est pas très orthodoxe et je le regretterai par la suite, heureusement Julien R -derrière et à l'écoute- est prévenu). Arrivé au seuil de piste, Olivier décide de faire lui aussi une remise de gaz (qu'il n'avait pas spécialement prévu de faire, mais voilà, le fort vent de travers l'a conduit à repartir pour un tour). Troisième à me présenter, je suis plutôt zen car je pense plutôt bien maîtriser le vent de travers. Le résultat est à la hauteur de mes espérances puisque j'atterris le plus normalement du monde. Derrière moi suivront les deux Julien et Olivier.



Lac de Langogne.


Le barrage du lac de Langogne.


Le joli Tecnam du Grand Lyon.


Arrivée sur Mende.


Visuel sur la piste. Julien et Olivier sont devant.


Reconnaissance de la piste et intégration en début de vent-arrière pour la 31.


Le seuil 31 et le précipice.


Courte finale 31.


Atterrissage en 31.


Intégration complète en 31.


Situation géographique de la piste de Mende.


Sur la parking, les maconnais venus à 2 avions nous attendaient déjà, avec parmi eux notre célèbre Pym's bien entouré puisqu'il était accompagné des charmantes Jennifer, Pauline et Laura. Quelques minutes après notre arrivée, les parisiens arriveront aussi (Thomas et Nicolas) suivi de l'équipage de Montauban (Alexis, Christian et sa petite). Il ne manque donc plus que notre Toto national. Hélas, nous étions loin d'imaginer qu'il n'arriverait que biiiiiieeeeennnnnn plus tard.



Julien R. et jp² dans le Victor-Fox du Grand Lyon.


Arrivée progressive de tous les membres d'équipage.


Direction le resto de l'aérodrome, dans lequel nous avons réservé une table pour 30. Le restaurateur nous a dressé 3 tables que nous nous sommes empressés de rapprocher pour plus de convivialité. La décoration de ce restaurant est extraordinaire : elle rassemble de nombreuses photos d'époque extraites du film "La Grande Vadrouille" de Gérard Oury, mais aussi des photos du tournage lui même et c'est ce qui m'a intéressé le plus (on peut y découvre l'envers du décor).











Images du film de Gérard Oury 'La Grande Vadrouille' et photos du tournage.


30 min que nous attendons, et toujours pas de Toto. Il nous avait bien prévenu qu'il arriverait en retard : il devait en effet se faire relâcher sur un Cap 10. Seulement, après sa séance à St Rambert, il devait rentrer en tagazou sur Grenoble pour chercher son équipage, et repartir dans la foulée pour Mende. C'est seulement 1h après notre installation à table, alors que nous ne l'espérions plus, que nous l'avons enfin entendu sur la radio portable de Julien, s'intégrer, atterrir et -oh suprise- un deuxième avion arriver avec lui (non prévu initialement, celui de Ludo). 



Le dernier équipage (Toto, Nicolas et Arno) arrive en retard, il prend depuis les airs le tarmac avec tous les avions du rassemblement.


Voilà Toto et un avion non prévu initialement... Mais qui est-ce ?


Toto, encore en train de nous inventer une excuse pour son retard ;-).


Il est presque 13h, nous passons donc à table. Sans entrer dans les détails, nous avons mangé comme des rois en quantité et en qualité (oh et puis si ! je rentre dans les détails : magret de canard, gratin dauphinois, excellent gâteau maison). La renomée du restaurant, déjà excellente d'après les aviateurs de passage (et c'est aussi pour cela que nous sommes venus à Mende) n'est donc pas à démentir ! Pendant le repas, nous apprenons tous à nous connaître (car il y a, à chaque fois, de nouvelles têtes dans nos rassemblements) et nous partageons comme d'habitude un grand moment de plaisir à nous raconter nos aventures !





30 Jeunes Ailes au resto, ça en fait du monde !


Après un petit café, nous filons directement sur l'aire d'aéromodélisme pour faire voler les (petits) coucous ramenés exprès pour l'occasion. Il a fallu d'abord assembler les avions, ceux-ci ayant voyagé en morceaux pour rentrer dans le DR400. C'est ensuite avec la plus grande agilité que Pierre et Mathieu nous ont offert un spectacle de dextérité aux commandes de leurs jouets et ceci pour le grand plaisir de leurs spectateurs.



Souvenir d'un passage des Jeunes Ailes.




Mon tagazou chargé comme une mule.


La piste de Mende.


Tous les avions Jeunes Ailes (9 DR400 et 1 Tecnam !)


Une mascotte inventée sur le tas.


Les aéromodélistes en action.


Le joli joujou de Mathieu.


Un bien joli accessoire customisé JA !


Comme les parisiens et l'équipage de Montauban devaient partir assez tôt, nous avons conclu cette séance de jeu par une photo de groupe sur la piste d'aéromodélisme. Il a bien fallu que Toto s'y reprenne 10 fois pour avoir une photo potable, mais nous y sommes à peu près arrivés !





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De Gauche à droite : Chloé, Julien, Thomas(Toto), Nicolas, Laura, Pauline, derrière accroupie : Jennifer (Calimity Jen), Nicolas (Nicodjlol), Ludovic(pobjwaf), derrière ludovic : ??, Pierre-Edouard, Alexandre (élève-pilote), Thomas(Aero), Thomas (Tomdu31), Christian, accroupi : Jean-Pierre (jp²), Florian, Aurélien (yoyo), accroupi : Edouard (Edouard LFLM), Olivier (avec la pochette jaune),Pierre, ??(fofo), Arnaud (Arno), Malo (Malorie) et Pierre-Yves (PYM's). Ceux qu'on ne voit pas : Julien Robin, Mathieu et la petite à Christian.


Les deux premiers Robins décollèrent vers 16h, puis tous les autres suivirent moins d'une heure après. A cause du vent, le décollage fut un peu turbulent, mais le spectacle offert par la vue plongeante sur la ville de Mende nous a vite fait oublier ce petit désagrément. Ensuite, vous imaginez bien que lorsque 8 avions Jeunes Ailes décident de partir en même temps, les bêtises fusent dès que nous basculons sur 123.45. On a vraiment beaucoup rigolé : entre ceux qui nous passaient de la musique, ceux qui nous faisaient un remake de Bill & John et Toto qui voulait paraître sérieux (en vain), c'était vraiment un moment comique.



Départ des parisiens.


Départ de l'équipage de Montauban.


Décollage en 31.


La ville de Mende capturée au décollage par Julien (mais qui c'est qui pilote ?).


Le DR315 de Ludo, qui retourne à St Rambert.


Julien R. et jp² me rattrapent.


Un barrage non loin de St Etienne.


Le bel avion de Juju.



La petite patrouille sur le retour.


Le F-VF de Julien R. en intégration à Bron au retour.


Retour sur Bron pour les 4 avions lyonnais, sans embûche (sinon un ciel assez bâché en approchant St Etienne).
  
Une fois encore, le bilan de la journée a été excellent. Nous avons volé, fait de nombreuses connaissances, avons bien mangé, bien rigolé... Ce fut une réussite totale. Vivement le prochain "big" rassemblement qui arrive tout juste dans une semaine !.



La nav globale : une bien jolie ballade !



Aurélien

P.S. : un énorme merci à l'équipage parisien et à celui de Montauban pour tous les nautiques parcourus dans le but de nous rejoindre ! 

***************************************
BONUS :

- La vidéo de Pierre :




- Plus d'informations sur le tournage de la scène finale de la Grande Vadrouille : voir ici.



- L'article paru dans Info Pilote n°639 de Juin 2009 (cliquez pour agrandir).


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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 15:26
Voici l'objet du scandale !  ;-)


Après notre jolie nav à Annemasse, Julien et moi remettons ça une semaine plus tard. Cette fois-ci, c'est Julien qui me propose d'aller à Dijon. Evidemment, je suis partant à 200%.



La météo est vraiment limite (beaucoup de nuages), mais volable sur Lyon. Alors on part et on verra bien en l'air, comme toujours. C'est Julien qui s'y colle, et je le sens quand même un peu angoissé par les conditions météorologiques que l'on risque de rencontrer sur le chemin : je vous laisse lire ses sentiments pendant le voyage.



Nous décollons donc et, jusqu'à Macon, tout va pour le mieux (malgré de gros Cumulus qui bourgeonnent un peu partout autour de nous, mais rien de vraiment effrayant pour l'instant). On décide alors de poursuivre : nous allons maintenant essayer d'aller jusqu'à Chalon-sur-Saône.



C'est surtout sur cette branche que les choses se gâtent sérieusement : il fait vraiment noir devant nous et on aperçoit de-ci de-là des averses très localisées. Cela n'augure rien de bon pour la suite puisque cela signifie que nous nous dirigeons tout droit vers une dégradation météorologique. Julien décide alors de faire demi-tour et de se dérouter vers Macon. Il tient à se poser à Macon car, d'une part, il pourra me céder sa place de pilote ; d'autre part, ce sera l'occasion d'aller saluer l'un de nos copains Jeunes Ailes de permanence dans son club.



Nous nous arrêtons donc à Macon. Nous passons d'abord à la tour payer la taxe et .... oooooooooh !!! Grosse surprise ! Voilà que mon regard s'arrête sur un calendrier aéronautique avec, pour illustrer le mois d'Avril, l'une de mes photos !!! Gros choc (dans le bon sens) puisque je ne m'attendais absolument pas à voir une jour finir l'un de mes clichés dans un document aéronautique !



Nous filons ensuite à l'aéroclub, pour y rejoindre Pym's (notre copain Jeunes Ailes), et nous tombons de nouveau sur le fameux calendrier. Je ne résiste donc pas à l'envie de prendre une photo de ... ma photo !



Ce qui est rigolo dans cette histoire, c'est que j'ai déjà été contacté il y a peu de temps par un groupe de pilotes souhaitant créer une nouvelle association (et un site web) dans le but de promouvoir l'activité aéronautique. Le comble, c'est que le fondateur m'a demandé l'autorisation de publier -justement- cette même photo !!!!



Je crois donc que j'ai raté ma vocation : j'aurai dû être photographe aéronautique ! ;-)))



Retour sur Lyon tranquille, avec votre serviteur aux commandes. 37min de vol pour rentrer sereinement sous un beau soleil.



Point d'arrêt à Bron : on pourrait presque croir que l'on est dans un champ d'aviation.


Ecluse sur la Saône.


Bizarrerie naturelle.


Joli château.


Halte à Macon, avec une vue directe sur la Roche de Solutré.


Notre tagazou.


Aurélien

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 18:50

Ça commence à devenir une habitude : quand approchent les vacances, nos cerveaux (celui de Julien et le mien) basculent en mode "projet de nav" et les idées fusent. Pour une fois, c'est moi qui ait voulu proposer le projet de nav : je voulais aller en Suisse. "Ok ok, alors ce serait peut-être bien d'aller à Lausanne ?" me suggère Julien, "il y a plein de jolis avions sur cette plateforme. Je peux activer mes relations là-bas". Cette idée me plaît beaucoup, d'autant qu'il faut traverser le lac Léman (ou le lac de Genève, tout est une question de point de vue.... franco-suisse).



Alors je commence à envoyer des messages sur la Pilotlist et Jérémie, un local de Lausanne, nous aide tout de suite : il nous fournit les cartes VAC, nous donne tout un tas de conseils. On lui propose alors de rascoler sur son terrain et d'aller faire un vol ensemble après.



Oui mais voilà, c'est le drame ! En consultant la carte d'atterrissage, je constate que, bien que la piste de Lausanne ait une longueur compatible avec les performances de notre avion, cette piste est en pente et là, c'est très problématique pour notre pauvre DR400-120ch. Alors certes, je suis laché sur le Cessna 180ch du club, et Julien sur le PA28 160cv, mais si l'on fait un nav ensemble, c'est avant tout pour partager le manche durant le voyage ! C'est donc raté pour Lausanne. Nous nous rabattons donc sur la ville de Sion (toujours en Suisse) qui, elle, dispose d'une trèèèèèèssss longue piste.



Samedi, premier jour des vacances de Pâques, la météo est...hum... très moyenne. Ce n'est pas grave, nous irons voir quand même voir le lac Léman, mais en restant en France car nous décidons de faire étape à Annemasse (à la frontière Suisse).



Le vol se déroule sans accro, sans aucune turbulence (rare pour un vol en montagne), atterrissage nickel face au lac. On s'arrête au parking et on sort se dégourdir les jambes. Notre regard s'arrête alors sur le Pilatus du club parachutiste, une bête qui doit avoir pas loin de 800ch dans le ventre (vous nous le prétez pour Lausanne ? Ah bon, faut une qualif et un gros chéquier ?) et avec un nez... proéminent. Quelques planeurs et ULM traînent également sur le terrain.



Intégration à Annemasse : attention à ne pas dépasser la frontière !


Le chevalier et sa monture à Annemasse. Les montagnes Suisses au fond.


Annemasse est une plateforme de paras : voici leur (terrible) monture à eux : Pilatus PC6.


RANS S6-S.


Planeur à Annemasse.


Nous débutons alors notre tournée des hangars et ... oh surprise, voici le superbissimalissime Lockheed Electra Junior de Monsieur Bernard Chabbert, journaliste aéronautique et fondateur de l'émission -oh combien célèbre- "Pegase TV".

 
Cet avion même (Le F-AZLL, "Lilly la Brumeuse" de son doux pseudo), a appartenu à l'espion anglais Sidney Cotton durant la Seconde Guerre mondiale. Il était alors immatriculé G-AGTL, servait officiellement d'avion d'affaires et disposait de caméras camouflées sous le nez. Il reste aujourd'hui 7 Electra en état de vol dans le monde. Récemment, sa peinture a été refaite, pour les besoins du film retraçant la vie de la célèbre aviatrice Amelia Earhart qui fit le tour du monde avec le même appareil et qui disparut à ses commandes en 1937 dans le Pacifique.

 
Dernièrement, il a avait eu un problème car l'un de ses deux trains d'atterrissage s'était couché. Aujourd'hui, les réparations sont terminées et l'avion est beau "comme un sou neuf".



Je vous présente Lilly, le Lockheed Electra Junior de Bernard Chabbert.


Je tombe sous le charme...


Moteur 9 cylindres, 450ch.


Lilly de dos.


Même l'hélice est collector !


Lilly est partie tourner un film en Afrique. L'avion a donc été repeint aux couleurs de celui ayant appartenu à l'aviatrice Amelia Earhart, connue (entre autre) pour avoir fait le tour du monde avec le même appareil. Ceci n'est donc qu'immatriculation d'apparat.


Après autant d'émotion, nous sommes allés boire un coup au bar de l'aérodrome, avons payé la taxe, et sommes rentrés tranquillement à Lyon (Julien aux commandes). Passage St-Ex, comme d'habitude, sans aucun problème.



Le Pilatus part pour une larguage.


Visuel sur "le Môle". 


Le Pilatus de retour presque en même temps que les paras !


Déjà prêt à embarquer de nouveaux paras.


Départ de notre joyeux binôme en piste 30 d'Annemasse. Au revoir Lilly.


Genèèèèèèèèèève !


Annecy.


Morestel, et son aérodrome qu'on n'arrive jamais à trouver (vous le voyez ?)


Passage verticale St Ex : un liner quitte la piste.


Tout est une question d'échelle...


Nouveau terminal "Low Cost" de St Ex.


La fameuse gare TGV de St-Ex.


Finale 16 à Bron.


Et hop, une jolie virée de plus !



La nav globale.


Aurélien

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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 22:33

Il y a quelques semaines, David V. a gentiment lancé une invitation à (tous) les colibris pour célébrer, chez lui en Bretagne, l'ouverture de la saison des barbecues. 4 colibris parisiens (Arnaud, Frédéric, Susana qui s'est excusée au dernier moment de ne pas pouvoir venir, et moi-même) avont répondu favorablement, et la joyeuse petite équipe s'est donc rendue à Lannion, à 2h de vol de la capitale (départ Chavenay), en DR400. Avec quelques autres colibris locaux, nous avons dégusté chez lui un excellent repas, en extérieur bien sûr, avec une superbe vue sur la mer. Une petite promenade digestive a superbement achevé cette rencontre conviviale entre passionnés de choses de l'air.

Nous prîmes le départ de Lannion vers 18h, avec un fort vent contraire, ce qui nous a permis d'arriver à Paris 2 minutes (tout juste) avant la nuit aéronautique !

Merci David !



Dans les hangars de l'aéroclub Jean Bertin, un magnifique Morane Saulnier MS317.


Emblême d'une marque qui a traversé l'histoire.


Un J3 cub.


L'équipe du jour : Frédéric, moi et Arnaud.


Départ de Chavenay.


Départ/Arrivée de/à Chavenay


Voilà un paysage qui respire les vacances : La Manche !


Aérodrome d'Avranches (avec habituellement ses moutons et ses marées...)


Le terrain d'Avranches : arrivez-vous à le retrouver ? (Pat, tu n'as pas le droit de jouer !)


Visuel sur l'un des monuments les plus visités de France !


Le Mont St Michel !


Travers le Mont St Michel.


Saint-Malo.




Le barrage de la Rance, son usine marémotrice et Dinard.


Bassin de la Rance.


St Malo.


Dinard, la Rance et St-Malo.


Baie de St-Brieuc.


Île de Bréhat.


Passage l'île-de-Bréhat.


Finale sur Lannion.


Arrivée et intégration à Lannion (et le départ aussi).


Notre avion au parking.


Un ATR en tour de piste.


L'ensemble des convives autour d'un bon repas au barbecue.


N'est-ce pas agréable d'avoir la mer sous nos yeux ?


 


Promenade digestive sur la plage.


Les chemins du littoral.




Voilà une statue qui a dû essuyer bien des tempêtes !


Le Wassmer de David.


Sur le retour.


J'aime bien photographier les barrages.


(Re) St Michel.


Un "Center Parcs".


Nous sommes arrivés 2 minutes avant la nuit aéronautique ! Ouf !


La nav globale.


Aurélien

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 19:04
Le Mont-Blanc, en été, vu depuis Chamonix.


Nous sommes encore et toujours pendant les vacances de février : c'est le dernier acte de cette longue semaine aéronautique. Aujourd'hui, ce n'est pas mes traditionnels compagnons de vol que j'emmène avec moi : c'est Yves B., instructeur montagne de mon club, qui va m'accompagner vers de hauts sommets enneigés, le Mont-Blanc.



Je rêvais de cette nav depuis longtemps. Et puis, un jour de noël alors que j'étais au club, j'entends l'élève de Yves raconter, des étoiles dans le yeux, cette superbe nav qu'ils viennent tout juste d'entreprendre ensemble. Ah là là, il fallait voir l'élève : il était tellement ému par ce voyage au pays des neiges éternelles, être monté sur le toit de l'Europe en avion léger, et de redescendre les glaciers tout en radada en faisant un petit coucou aux skieurs ....



Ca tombe bien, je connais bien Yves (pour nous être racontés nos aventures aéronautiques respectives lors de repas organisés par le club). Le coup de fil est donc donné, et le rendez-vous est pris pour la première semaine de février.



La veille au soir, je consulte la météo : les conditions aéronautiques vont plutôt être mauvaises sur la région, alors le moral descend dans les chaussettes et j'appelle Yves pour lui demander s'il faut annuler la nav. Et quel fut mon étonnement lorsque Yves, qui avait également consulté la météo en montagne, me dit fièrement que tout est bien parti pour demain !



Il a bien raison, Yves ! On se fiche pas mal des conditions météos sur Lyon puisque, dans notre ascension, nous allons passer rapidement au dessus la couche ! Le plus important dans une telle nav, c'est d'abord de trouver des trous pour passer au dessus de la couche nuageuse, puis de ne pas avoir trop de vent en montagne. Voilà l'important ! Toutes ces conditions seront normalement réunies pour demain samedi.



Samedi, nous devions partir en DR400, mais c'est finalement en Tecnam que nous ferons notre nav. Je l'ai dit plusieurs fois, mais j'aime bien cet avion car il va vite, ne coûte pas très cher, décolle court.... Ce dernier argument est capital si nous devons nous poser, au cas où, sur des aérodromes de montagne (le nom de Courchevel, seule altiport déneigée des Alpes, a été évoqué ...).



Nous décollons vers 8h, peu avant que le plafond ne se referme (c'est ce que prévoyaient en tout cas les TAF). Il fait vraiment très froid dehors. A peine les roues en l'air, nous passons avec St Exupery, qui nous autorise presque aussitôt à monter vers le niveau 75. La couche est donc traversée en un rien de temps, le plus dûr est fait...



En altitude, nous somme heureux : le soleil, presque agressif pour nos yeux (Yves a pensé à prendre ses lunettes de soleil, moi pas !), va contribuer à la réussite de cette nav et surtout à celle des photos. Il n'y a pas de vent, l'avion est stable, bien trimé pour monter tranquillement avec un taux raisonnable de +500ft/min, nous prenons donc le temps de discuter : de la qualification montagne d'abord, qui m'intéresse au plus haut point (sa difficulté, les principes à respecter en montagne, la difficulté des altiports et des altisurfaces) puis, à l'approche des reliefs, Yves devient guide de haute montagne et me nommer le moindre sommet des massifs que nous allons traverser. Le sentiment de sécurité est de mise avec cet instructeur qui, on le sent, a vraiment de la bouteille ! Je n'aurais jamais osé partir seul.



Départ de Bron sous une couche de nuage. Un Falcon atterrit avant que nous n'ayons l'autorisation de décoller.


On a réussi à passer au dessus de la couche. A partir de maintenant, ce n'est plus que du bonheur...


Un véritable tapis de coton.


Au dessus, c'est quand même mieux ! Tout au fond : notre but ultime.


La chaîne des Alpes au dessus du Bugey, du Lac du Bourget, des Bauges...


Encore la chaîne des Alpes au dessus du Bugey.


Nous passons le lac du Bourget, Annecy et son lac, puis transitons dans certaines vallées que je connais déjà (Vallée de l'Arly par exemple), mais seulement pour y être allé depuis le bas. Et je peux vous garantir que, bien plus qu'en plaine, la vue d'en haut n'a vraiment rien à voir avec les références visuelles que l'on a au sol : par exemple, je ne reconnaissais même pas le Mont-d'Arbois que pourtant j'avais grimpé tant de fois dans ma petite jeunesse (ahhh les colonies de vacances ... ) !



Nous arrivons enfin dans la vallée de Chamonix. Nous laissons le Mont-Blanc sur notre droite pour nous engouffrer d'abord dans le glacier d'Argentière, puis la Mer de Glace. A chaque fois, nous les descendrons en radada (c'est-à-dire à très faible altitude par rapport au sol) ce qui procurera un sentiment de plaisir parsemé de quelques montées d'Adrénaline. Nous en profiterons pour faire un petit coucou aux randonneurs, qui nous le rendrons bien. Alors, vous vous posez peut-être la question : pourquoi descendre ? Tout simplement pour accumuler de la vitesse nécessaire à nous échapper en cas de vents très défavorables (les rabattants) qui existent souvent dans les vallées montagnardes.



Lac d'Annecy.


1er plan : rochers de Leschaux, ensuite pic de Jalouvre, au fond chaîne des Aravis et sa pointe percée.


Tout notre trajet au dessus des Alpes.


Saint Jean de Sixt, à gauche le Grand Bornand et la chaîne du Bargy , à droite la Clusaz.


La chaîne des Aravis.


Vue sur la chaine du Mont Blanc au dessus du col des Aravis.


Megève.


Dôme du Goûter, de g. à d. l'Aiguille du midi, Mont Blanc du Tacul, Mont Maudit et Mont Blanc.


Pointe de Chardonnière, les Dents Blanches, au fond : le Valais.


Aiguille du Midi.


Glacier d'Argentière.


Les droites, Les courtes (côté glacier d'Argentière).


Aiguille Verte.


Mer de Glace. De g. à d. : les Jorasses, la Dent du Géant , le Diable, le Grand Capucin et le Mont Blanc du Tacul.


Notre parcours en haute montagne.


La vallée de Chamonix : notez la perte d'altitude (pour avoir du badin).


Aiguilles du Diable, Grand Capucin et le Tacul.


Aiguilles de Chamonix (Blatière).


Refuge de l'Envers des Aiguilles.


Gare d'arrivée du train du Montenvers.




1er tronçon du téléphérique de l'Aiguille du Midi.


Le "Tramway du Mont-Blanc" reliant St Gervais au Nid d'Aigle (2372m).


Mont d'Arbois, piste du Bettex (côté St Gervais).


Mont d'Arbois, arrivée du télécabine de la Princesse (Megève) et du Bettex (St Gervais).


Après de nombreux tours et détours (voir un petit train par ci, un joli refuge par là, ...) nous descendons tranquillement dans la vallée, pour rejoindre Albertville et nous y poser. Les jauges de notre Tecnam ne sont en effet pas très fiables, et nous voulions nous assurer "de visu" du remplissage des réservoirs. Finalement, nous n'avons pas eu à refueller. Cette halte nous a également permis de passer un petit coup de fil à Bron, pour en connaître la situation météorologique. C'est notre mécanicien qui nous a appris que la situation était "stable" et que quelques trous dans les nuages nous permettraient facilement de revenir à la maison.



Direction Albertville.


Notre vaillant Tecnam P2002, à Albertville, le temps d'un posé afin de contrôler le niveau d'essence et prendre la dernière météo sur Bron.


Descente de la vallée jusqu'à Albertville.


Des Jojos comme je les aime.


Pour le retour, ce sera donc au plus direct, en traversant le Chartreuse, avec directement un cap sur St Exupery.



Le Revard.


La Chartreuse , au fond les Sept-laux et la chaîne de Belledonne.


Repassage verticale St Exupery. Passage "sous les nombres" comme diraient les américains.


Retour sur Bron en passant par la Chartreuse.


La nav globale.


J'imagine que je ne referai jamais de sitôt pareille nav, pas avant l'année prochaine en tout cas. Je remercie donc très chaleureusement Yves pour sa disponibilité et sa compétence. Ce fut un véritable plaisir pour moi de voir mes chères montagnes d'en haut. Ces images resteront bien longtemps gravées dans ma mémoire. Et je peux vous dire qu'un pareil trip donne vraiment l'envie, de progresser dans son pilotage, connaître de nouveaux horizons, bref vous l'avez compris, de passer la qualification montagne et d'y retourner, seul cette fois !



Aurélien

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