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  • : Imagin-air
  • : Le blog d'un passionné d'aviation : récits de sa formation et de ses vols.
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Jeunes Ailes

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 21:42
Le duo du jour


 
A chaque fois que je participe à une sortie organisée par ma grande amie Cécile, je peux vous prédire sans trop me tromper que cette virée sera immanquablement placée sous le signe du sport de haut niveau : combien de fois suis-je rentré d'une journée de ski "sur les rotules" tellement il était difficile de la suivre sur ses traces ? Combien de fois suis-je revenu de randonnée complètement usé et à bout de force, n'arrivant pas à suivre son rythme de marathonienne ? D'ailleurs, rien que de penser à notre future escapade terrestre, ça m'épuise déjà... mais c'est tellement bon !

Alors, comme c'était récemment son anniversaire, je me suis dit que pour une fois, c'était moi qui allait organiser la sortie du dimanche : depuis le temps que Cécile voulait voler, c'était l'occasion idéale d'aller nous balader, tranquillement, pépères, dans les airs.

Et vlan ! Qu'est-ce qui me tombe sur le coin du nez ? Je vous laisse juger par vous même :

METAR LFLY 271100Z 19018KT CAVOK 21/06 Q1020 BECMG TEMPO 18025G35KT=
TAF LFLY 271100Z 271221 180020KT CAVOK TEMPO 1221 18025G35KT=

Oui oui, vous avez bien lu : 25 noeuds de vent ( 45 km/h) avec des rafales à 35 noeuds (64 km/h) !!!! Autant dire que pour moi , le pilotage ne va pas être du gâteau !  Le vent était si fort que, de mémoire de jeune pilotaillon, je crois n'avoir jamais décollé aussi court (en DR400) ! Et je ne vous raconte pas les virages en l'air : on se sent emporté d'une force ! Quelle sensation !

Comme Cécile est une passionnée de montagne, je comptais initialement l'emmener jusqu'à Annecy, survoler le lac, voguer de patelins en patelins, passer les cols, vérifier s'il restait un peu de neige accrochée sur les sommets etc... Evidemment, ce projet est vite tombé à l'eau vues les conditions météo du jour, alors nous nous sommes contentés d'un vol de plaine. Au programme, une nav que je connais bien : Lyon, Bourg-En-Bresse, Macon, Lyon. Avec un vent pareil, je ne comptais pas trop traîner en l'air, mais bizarrement, c'est le sentiment inverse qui s'est produit : parce qu'en haut l'air est beaucoup plus 'laminaire' qu'au sol, l'effet du vent ne se faisait que très peu sentir une fois passés les 1000ft QFE (sauf sur la vitesse sol !)

Résultat : j'ai emmené Cécile voir la Roche de Solutré, puis nous avons poussé la nav jusqu'à Cluny (connue pour sa grande abbaye et sa fameuse école des Arts et Métiers) que je n'avais encore jamais vue d'en haut.

 

La Roche de Solutré


Vers Macon.


En route vers Cluny.



Comme Cécile est aussi une grande spécialiste de Mécanique des Fluides, je lui ai proposé de vérifier les quelques lois élémentaires de physique liées à l'aile d'avion et la mécanique en général, en faisant quelques exercices pratiques en l'air : influence de la vitesse de l'air et de l'incidence de l'aile sur Fz, lien entre Vz et Vi, lien entre Vi et Vsol, principe du gyroscope, rôle des gouvernes (palonniers) et action du manche sur les gouvernes. Par contre, elle qui explique en long en large et en travers à ses étudiants ce qu'est le décrochage en mécaflux, elle n'a bizarrement pas voulu que je le lui montre 'en pratique'.
 
Après 1h30 à traîner (c'est le mot !) en l'air, nous rentrons sur Lyon : notre vitesse sol ne voudra pas dépasser les 75kt ! C'est alors qu'arrive le moment de l'atterro . De suite, j'annonce la couleur à ma passagère : ça va être du sport (pour changer !). Pour me sentir à l'aise, je balance tous les trucs inutiles à l'arrière de l'avion : cartes, logs de nav, crayons, règle. J'intègre la vent-arrière, et déjà j'essaye de calculer mes vitesses en finale avec ce vent, et je réfléchis à la configuration de l'avion que je vais adopter (1 ou 2 crans de volets ?).

- "T'inquiète pas, j'ai confiance en toi" me dit Cécile. Plus facile à dire qu'à faire !

Virage pour la vent-arrière (j'aime bien cette photo).


J'ai ma clairance d'atterrissage, j'arrive en courte, en très très courte, le sol s'approche. Je suis à Vi=130km/h que je garderai jusqu'à la réduction des gaz. Ça secoue (grave) au fur et à mesure que je me rapproche du sol. Je tente de conserver l'axe de piste, je réduis, je mets du manche dans le vent et du pied de l'autre côté, les roues du train principal touchent le sol, puis la roulette.... Ouffff, j'ai atterri, l'avion va bien et les passagers aussi : on appellera donc ça un "bon" atterrissage même si, comme j'ai coutûme de le dire, j'ai déjà réussi bien mieux ...

Quant à Cécile, elle n'était absolument pas stressée, elle a même pris des photos pendant l'atterro...

Je crois qu'elle n'oubliera pas ce vol riche en sensations...



Ah tiens, une carrière !


Attero dans les champs de Colza


Le trajet global.


Aurélien

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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 09:44

J'ai fini de rédiger mon manuscrit de thèse !!! L'occasion de prendre quelques jours de congés et d'aller faire un peu de tagazou. J'ai donc réussi à voler une deuxième fois cette semaine, et j'ai profité d'une météo "acceptable" pour aller faire un petit tour du côté des montagnes. Oh, ce n'est pas de la haute montagne, c'est juste de la montagne accessible au pilotaillon du dimanche, et du mercredi aussi... Voici donc quelques photos de ce qu'on peut trouver à 30min à peine de Lyon... Je vole décidemment dans une bien belle région...

Arrivée sur le lac du Bourget (Chambéry Aix-les-Bains).



"F-KB, visuel sur les sommets enneigés !"



Forêt de sapins.



Plaines de l'Ain.



Retour sur Lyon, le relief diminue.



Arrivée sur Ambérieu-en-Bugey LFXA : tractage de planneur.



Les Dombes.



Je n'avais pas mon GPS, mais voilà ce que mon tracé aurait donné. Remarquez la traversée épique de l'aéroport de St Ex (LFLL, sous clearance).



Aurélien

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 21:55

Avec toute la pluie qui est tombée ces dernier temps, nos rivières et  fleuves ont du mal à évacuer tout ce trop-plein d'eau. La preuve en images, avec quelques photos de la Saône prises lors d'un vol local vers Macon :











Aurélien

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 08:00
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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 22:44

Je l'attendais depuis longtemps ce vol ! Il a déjà été reporté une fois à cause de la météo. Je parle bien sûr du vol de mise en garde que la FFA offre à tout jeune breveté. Le cap 10 F-GRRA est donc arrivé de Grenoble St Geoirs ce samedi, avec à son bord Paul Bomel, le représentant de la fédération dans la région Sud-Est. C'est lui qui va assurer 12 (!) vols de haute voltige dans la journée, au dessus de Bron. 
 

Le Cap 10 : séance de "sanglage" obligatoire !

 
J'ai été le deuxième de la journée à monter à bord de ce Cap10c, un avion de l'armée rétrofité avec des ailes carbone. J'ai eu un peu d'appréhension au moment de monter, car le précédent élève était revenu de son vol disons... un peu palot.




Paul Bomel, et le tableau de bord du Cap10

 

Dans un avion de voltige, on prend quelques précautions : premièrement, on se débarrasse de tout objet dans les poches (clés, veste, portables). Deuxièmement, on enfile un parachute de secours, que l'on harnache très très fort, qui sert en cas de problème en vol (gloups). Tertio, on rentre dans l'avion sans s'appuyer nul part sur la verrière, car celle-ci est très fragile car éjectable. Enfin, on s'assoie dans l'avion et on s'attache une nouvelle fois très très fort au siège).
  

 

Le joli oiseau

 

Paul ne perd pas de temps pour démarrer l'avion, équipé d'un moteur injection de 180 ch. Avec Paul, il faut le laisser tout faire :

- Moi: "Je vous laisse les commandes au roulage ?"

- Paul B.:" y'a intérêt, je voudrais pas que tu me foutes l'avion en pylône, le Cap est un avion très fourbe"

- Moi: " Bon, Ok "

En fait, il m'a quand même laissé m'initier au roulage de cet avion à train classique, manche au ventre, que l'on guide avec les palonniers.

- Paul : "10h10, pas plus !"

Au début, je ne comprenais pas, mais j'ai compris plus tard qu'il me parlait de l'amplitude des palonniers pour guider l'avion. Nous nous alignons en 34, Paul met les gaz et ... on sent de suite la cavalerie qui déboule. Mon FI d'un jour met l'avion en ligne de vol, et nous décollons. A présent je prends les commandes, pour monter à 5000ft verticale LFLY. Je m'applique pour garder les 160km/h demandés par mon FI.

Puis les choses marantes commencent : tout d'abord, Paul réalise la manœuvre de l'ascenseur pour vérifier si je suis bien harnaché. Cela consiste simplement à une trajectoire verticale ascendante, puis descendante : c'est bon, je suis calé dans ce qui me sert de siège.

Ensuite, petites manoeuvres tranquilles : décrochage, virages à 60° à droite et à gauche (j'ai même eu les félicitations du jury !). S'en suivent des mises en vrille à droite, puis à gauche. En fait, Paul semblait vouloir me surprendre par cette manoeuvre, mais ce ne fut pas le cas car j'en avais fait quelques unes pendant ma formation sur C152 (certifié pour vriller !).

Après, les choses vraiment très sérieuses ont commencé. C'est Paul qui a repris les commandes pour me montrer tout un tas de manœuvres de voltige : tonneau, vol dos, boucle et renversement. Ce sont des manoeuvres de base en voltige, mais c'était déjà bien assez impressionnant pour moi. Entre chaque figure, Paul me demandait : "ça va ?" et moi "oui oui, ça va".

J'ai repris les commandes pour intégrer le tour de piste, et Paul a repris la main en courte finale. A l'arrêt de l'avion, l'accéléromètre électronique indiquait -1.2 +3.7g. Bon, l'avion est certifié pour prendre des châtaignes bien plus violentes. Mais bon, comme toujours dans une nouvelle expérience aéronautique, ce fut 27 minutes de pur bonheur.

Aurélien

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 22:34
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Le tour de Lyon


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Comment se retrouver nez à nez à Bron

Qu'auriez vous fait si dans votre tagazou préféré vous rouliez, sur l'ordre de la TWR, sur le taxiway pour rejoindre le début de la piste 34 de Bron, et qu'un jet d'affaire se présentait à l'atterrissage pour la même piste à contre QFU (c'est à dire en 16) ?
 
2 possibilités : où bien vous n'avez même pas remarqué que vous allez vous retrouver dans quelques instants nez à nez avec un oiseau 4 à 5 fois plus gros que vous, soit le message "warning, risk of fatal error" s'affiche dans votre subconscient intellectuel et vous décidez, comme moi, de stopper net le roulage, en plein milieu du taxiway, pensant que le contrôleur avait peut-être fait une erreur.
 

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Séance de lavage de l'avion


 
  
En fait, notre sympathique contrôleur en service ce samedi m'a carrément déroulé le tapis rouge : c'est le jet qui a dû faire demi-tour sur la piste tandis que moi, je pouvais continuer comme si de rien n'était.
 
- "Poursuivez le roulage Fox - Kilo Bravo"
 
- "Je poursuis, F-KB"
 
Bref, c'était un petit vol de rien du tout que j'allais entreprendre aujourd'hui. J'avais prévu initialement d'aller à Annecy, mais le plafond trop pas ne me permettait pas de monter à 4000ft comme je l'avais prévu.
 
Je me suis donc rabattu sur la nav que chaque élève pilote lyonnais fait en premier à peine lâché du nid : un tour de Lyon !
 
Cela a été l'occasion d'aller laver l'avion, le temps d'une petite averse. Au retour à Bron, notre sympathique contrôleur a même fait prolonger le plaisir du vol, car j'ai dû faire une longue, très longue vent arrière le temps qu'un (autre) jet puisse décoller.
  

  
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Le terrain de Brindas (le + court d'Europe : LDA = 360 m)


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L'aire à signaux rappelle qu'il faut être prudent sur ce terrain


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Lyon vu depuis le Sud


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Grâce au contrôleur, le plaisir de voler s'est prolongé loin, très loin ...

Aurélien
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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 22:44
Au terme de 3 (courtes) séances et 1h42 de vol, je suis maintenant lâché su le Tecnam P2002 JF du club (alias l'avion roteur). Cette dernière séance s’est surtout déroulée sur le terrain de Brindas, connu pour être l’aérodrome avec la piste la plus courte d’Europe, ceci afin de me faire travailler ma précision (dans tous les domaines) et les exercices de pannes.
   

L'avion est bien équipé, avec un très beau GPS à cartographie.

    
Je pense utiliser cet avion assez régulièrement, du moins autant que les DR400, car cet il est très économique à l’usage. En plus, il est très rapide. Cependant, cela reste un avion 2 places et très fragile, surtout du point de vue du moteur (bien penser à faire chauffer au démarrage, éviter de rester pleine puissance plus de 5min, éviter en l’air les périodes trop longues de gaz tout réduits afin d’éviter les chocs thermiques).
  
   
Aurélien
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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 22:32

... dans cet avion.

  

  

Aurélien

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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 23:11

Je ne m'en étais jamais rendu compte, mais à chaque fois que j'allais voler du côté du mâconnais, je passais à chaque fois tout près d'un site naturel rendu célèbre par l'Homme préhistorique : la Roche de Solutré.

  

 

  

La Roche de Solutré, avec au pied le village ... de Solutré !

 

La légende raconte que cet homme préhistorique poursuivait les chevaux les poussant à sauter du haut de la Roche. Il ne restait ensuite qu'à cueillir la viande fraîche au pied de la falaise, puis de passer à table. Mais... c'est une légende ! Car bien que de nombreux ossements animaux aient été retrouvés au pied de la Roche de Solutré, certaines incohérences ont complètement contredit cette histoire légendaire.

Si ce site est très connu en France, c'est surtout grâce à un illustre homme politique très célèbre qui a toujours vu la vie en rose : Monsieur François Mitterrand. Car c'est ici que Monsieur le Président de la République entreprenait une ascension chaque année, au moment de la Pentecôte, suivi d'une meute de journalistes à l'affût des "petites phrases" en off du Président !

 

Il y avait du monde au musée au pied de la Roche. Monter tout en haut est aussi l'occasion d'une jolie ballade.

 

Ce dimanche ensoleillé a donc été l'occasion d'organiser un petit vol en compagnie de mon cher papa, afin de me dérouiller côté navigation. Depuis le début de l'année, je n'ai pas encore navigué : seulement de la mania en DR400, et la prise en main du Tecnam en vue de mon prochain lâcher.

  

Photo complètement ratée (mal cadrée) mais je la laisse quand même.

 

La nav prévue a été une 3 branches, avec un toucher à Roanne puis une verticale Macon, suivi du tour de la Roche de Solutré.

La visi n'était pas exceptionnelle : nous avons volé en plein dans la couche d'inversion, ce qui n'autorisait pas un visibilité supérieure à 7km. D'autre part, j'ai fait une légère boulette dans ma préparation de nav : j'avais écrit sur mon log que je devais suivre le VOR de Roanne avec un QDM de 327°... mais avec un cap de 287° : je ne me suis pas rendu compte immédiatement de cette erreur, ce qui s'est traduit concrètement à bord par un va et vient permanent du trait du VOR ! Je me suis quand même rendu compte en route de mon erreur, surtout parce que papa et moi avions constamment le doigt sur la carte pour nous repérer.

 

J'ai déjà volé + droit ... Aïe aïe, mon FI va pas être content ! ;-)

 

Après ces 1h43 de vol, il ne me reste plus qu'à retourner à la Roche de Solutré, par le plancher des vaches cette fois, pour y faire un peu de VTT. Car c'est un endroit qui mérite vraiment d'être visité.


Aurélien

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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 21:48

Tecnam P2002JF, alias "l'avion roteur"

 

L'un de nos DR400 est en grande visite ! Au programme : une belle cure de jouvence puisqu'il va revenir avec un intérieur tout neuf, mieux équipé et avec une peinture flambant neuve !
 
Mais en entendant, puisque le deuxième DR400 du club est pris d'asseau par les pilotes, j'ai décidé de me faire lâcher sur le petit dernier du club, alias le Tecnam P2002 JF. C'est un avion biplace, ultra léger et avec un moteur issu du monde ULM. Comme il est de coutume, il faut se faire lâcher sur la machine, l'occasion de prendre un nouveau cours avec Michel P., mon sympathique FI.
 
J'ai pris rendez-vous ce samedi en début d'après midi : bien m'en a pris, puisque la grisaille lyonnaise n'a pas daigné se lever avant 13h30 !
 
Le lâcher a commencé par la visite prévol, bien différente des autres avions, surtout au niveau du moteur : le moteur ROTAX a un carter sec d'huile et il est refroidit par eau. La procédure de vérification d'huile n'est pas anodine : il faut ouvrir le bouchon d'un petit réservoir, et ensuite tirer la jauge du bout des doigts. Si le niveau d'huile est compris entre les 2 indexs de la jauge, c'est bon. Si le niveau est en dessous du niveau mini, pas de panique !!!
 
- « Tu brasses l'hélice jusqu'à ce que l'avion rote », m'explique mon instructeur.
 
- « Hein, quoi ? Jusqu'à ce qu'il rote ?? Tu veux dire jusqu'à ce que l'hélice entre en rot-ation ? » lui ai-je demandé interloqué.
 
- « Non, non, jusqu'à ce que tu entendes une sorte de 'rot', ce qui signifie que l'huile résiduelle du circuit de lubrification est rentrée dans le réservoir. »
 
- « Ah bon, ben je vais brasser pour mieux roter alors ! »
 
Et hop, ni une ni deux, je brasse l'hélice 4 ou 5 tours. Et effectivement, j'entends un espèce de "bcheuuuuurk". Bon, c'est noté, il doit faire son rot !
 
Ensuite, c'est le réservoir de liquide de refroidissement qu'il faut checker. Ce qui est absurde, c'est que ce réservoir contient deux marques de niveau mini et maxi, mais ... on s'en fout ! Car le réservoir est seulement été repris du monde automobile. En fait, si on voit simplement un niveau quelconque, de visu, c'est tout bon ! Les indications du réservoir, c'est pour les bagnoles ! C'est noté !
 
 
Passons à l'intérieur de l'avion : on retrouve un tableau de bord traditionnel, excepté deux petites choses en plus : il y a un starter, et la commande des freins se fait ... à la main (et non aux pieds) ! Conclusion : inutile de compter sur le freinage dissymétrique pour aider à tourner : ici c'est symétrique ou rien !
 
Comme je suis un bon élève (pilote) [je précise car des gens pourraient m'accuser de mythomanie]), j'ai potassé les vitesses de l'avion : on décolle à 45kt, on monte à 65kt, la vent-arrière est  à 60kt, et la finale à 55kt. C'est tout inférieur de 10kt à mes Cessna 152 de ma formation... Nostalgie, nostalgie ...
 
Aligné en piste 34 de Lyon-Bron [après les essais moteurs, ndlr], autorisé au décollage, je mets en puissance.
 
J'énonce mes checks décollages :
 
- Puissance dispo...
 
- Hey, qu'est-ce que t'attends, 45 kt au badin ! 45kt au badin !!!!! me hurle mon FI
 
C'est dingue, j'ai à peine ouvert la bouche que nous sommes déjà à 50kt, en à peine quelques dizaines de mètres !!!! D'habitude, sur les avions "traditionnels", j'ai tout mon temps, extrait:
- « puissance disponible, 2250 RPM, le badin est actif, pas d'alarmes, ah tiens: un Falcon sur le parking, 90 km/h, 100, penser à acheter du pain en rentrant, 110 km/h, rotation. »
 
Et bien sur le Tecnam, je n’ai même pas eu le temps de pousser à fond la manette des gaz que j’étais déjà en l'air! Quelle patate ! Il se défend bien le petit Tecnam !
Autre chose qui m'a surpris : le déport à gauche pendant la mise en puissance. Avec le Tecnam, le pied à droite pendant le décollage prend tout son sens ! Il faudra appuyer plus que d'habitude dorénavant!
 
Evidemment, comme d'hab' pendant le vol, j'ai bien dû entendre un bon millier de fois que ma bille n'était pas centrée.
 
- « La bille, bordel !!! » (x1000)
 
Et puis sur cet avion, il faut se faire au trim électrique, et aux volets électriques aussi.
 
En début de vent arrière, je me retrouve immédiatement à des vitesses indécentes : 90kt au lieu de 60kt. Hum hum. Je réduis à 1600 RPM : la vitesse a du mal à tomber. 1400 RPM : toujours pas d'arc blanc. 1200 RPM alors ? c'est bon, je sors 15° de volets et je remets un chouilla de gaz : mince déjà en dehors de l'arc blanc ! Aux grands maux les grands remèdes : plein tout réduit !
 
C'est déjà le moment de passer en base : je suis presque tout réduit pour conserver mes 500ft/min. Finale : pleins volets. L'avion semble insensible à ce changement de configuration : il continue sa course comme si de rien n'était. Il faut lutter pour ne pas overshooter la bonne vitesse en courte.
 
Le seuil de piste approche, réduction, j’arrondis un peu haut, mais je me pose quand même en douceur : c’est que la vitesse de décrochage de l’avion est exceptionnellement basse !
 
Voilà, j’ai enchaîné mes 3 premiers tours de piste avec cet avion. La prochaine séance, on voit les pannes.
 

 Aurélien

 

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