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  • : Imagin-air
  • : Le blog d'un passionné d'aviation : récits de sa formation et de ses vols.
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Jeunes Ailes

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 01:36

Après notre vol avorté à destination de New-York (mais qui reste l'un de mes plus beaux vols), Marc-Olivier a fait un travail titanesque de récupération des bandes sons et surtout de leur décryptage. Voici le résultat de son travail :

 

Rappel de la situation : nous sommes pendant le vol retour sur Montréal. Le dialogue commence lorsque nous sommes encore aux USA (donc en contact avec les américains) et alors que nous sommes sur le point de franchir la frontière canado-américaine. Notre destination est dans un premier temps l'aéroport de Montréal Trudeau afin de pouvoir dédouaner (on doit réglementairement se poser dans un aéroport douanier lorsqu'on franchit les frontières de pays). Ensuite (mais ça ne concerne pas ces dialogues) nous avons redécollé de Trudeau pour notre aérodrome final de Montréal St-Hubert.

 

La configuration des pistes et des avions à l'atterrissage.

   

Pour les protagonistes des conversations radio, voici un petit résumé  de la situation :

BTV APP (Burlington Approach) :  Équivalent d'un SIV combinant l'approche pour la région du lac Champlain (Comme Deauville  Info/Deauville Approche).

MTL TML : (Montreal Appoach, Montreal Arrival, Terminal De Montreal) :  responsable des arrivées IFR dans la grande région métropolitaine de  Montréal.  Ils coordonnent les handoffs avec Boston Center, Burlington  Approach, Ottawa Terminal et Montréal Center.

 

Les pistes à Montréal-Trudeau.

 

C-FFSK : C'est nous. Les conversations en anglais, c'est Marc-Olivier ; les  conversations en Francais c'est Susana sauf deux (Marc-Olivier).

AF346 Lourd : 747 en patrouille avec nous qui était dirigé sur la 24 droite alors que nous faisions l'approche sur la 24 gauche.  Sa clairance d'atterrissage est retardée par le départ d'Air Canada 437 sur la piste sécante (piste 28). AF346 coupe d'ailleurs la parole à la tour en arrivant sur la fréquence ce qui l'oblige à répéter le message.

 

Heavy AF346, parallèle à nous.

  

Air Canada 437: Airbus 319 décollant de la piste 28 pour Toronto, un tout petit vol léger, ce qui lui permet de prendre la piste courte. C'est cet avion qui retarde la clearance d'atterrissage de AF346.

Air Canada 1251: Airbus 320, arrivant de Cancùn au Mexique, qui suit le 747 d'Air Fance sur l'approche 24 droite.  L'approche lui indique qu'il est numéro 1 mais qu'ils doivent faire décoller un 777 (Air France 345) avant.  Le décollage de AF345 aura lieu une minute trente plus tard à cause des contraintes de turbulence de sillage du Heavy qui précède.  Le ManOPS de l'ATC Canadien nécessite une attente de 2 minutes avant tout décollage qui suit la turbulence de sillage d'un Heavy.

Air France 345:  C'est le 777-300 qu'on voit sur le seuil de la 24 droite sur la photo. 

Commentaire de Marc-Olivier : C'est assez drôle parce que le contrôleur est visiblement anglophone et Air France 345 rend le contrôle confus en changeant de langue entre les messages.  A la ré-écoute, c'est assez drôle la séquence où le contrôle  dit:

-Air France 345 no delay rolling airborne contact departure cleared  take off runway 24 right

- (silence)

- Air France 345 no delay rolling cleared take off runway 24 right

- (silence, et la, il se rend compte qu'il n'est pas compris en anglais)

- Air France 345 sans délai autorise au décollage piste 24 droite

et il répète "sans délai".

Je taquine le personnel d'Air France mais je les aime bien quand même d'autant plus que je crois que la faute est partagée puisque le message précédent était en Français.  Toutefois, la suite des messages  se fait en anglais avec le Terminal c'est assez curieux.

Corsair 901: Un airbus 330-200 qui part pour Orly a la même heure.

 


=> Pour écouter les bandes sons, téléchargez le fichier en cliquant avec le bouton droit de la souris sur l'icone, et choisir 'Enregistrer la cible sous'.

 

 Burlington Approche 1/2

 

19:33 - C-FFSK  Burlington Approach Good Afternoon this is Skyhawk Foxtrot Foxtrot Sierra Kilo.
19:43 - BTV APP Thats Foxtrot Fotxtrot Sierra Kilo?
19:46 -  C-FFSK    Affirm, this is Charlie Foxtrot Foxtrot Sierra Kilo.
 20:08 - BTV APP Hey Charlie Foxtrot Foxtrot Sierra Kilo Burlington Approach Say your position?
20:12 -  C-FFSK  Fox Fox Sierra Kilo is 22 miles on the 244 radial of the BTV VOR at 5 thousands 5 hudreads enroute Montreal requesting flight folowing for border crossing.
20:31 - BTV APP  Hey Charlie Foxtrot Foxtrot Sierra Kilo Squawk 0255.
21:14 -  C-FFSK  Burlington Approach Foxtrot Foxtrot Sierra Kilo did you copy?
21:32 - BTV APP Fox Fox Sierra Kilo Burlington Approach Say Again.
21:35  - C-FFSK  I was wondering if you did copy my destination is Trudeau, I am 5 thousands 5 hundreads feet 20 miles, 21 miles on zero uh  249 radial of the Burlington VOR.
21:47  - BTV APP Foxtrot Sierra Kilo Squawk 0255.
21:52  - C-FFSK  0255 Foxtrot Sierra Kilo.
22:08  - BTV APP Fox Sierra Kilo Radar Contact, Burlington altimeter 30,05.
22:12  - C-FFSK  30,05 Fox Sierra Kilo.
22:49  - BTV APP  Foxtrot Sierra Kilo say again type of aircraft.
22:52  - C-FFSK  This is a Cessna Skyhawk on a VFR flight plan Fox Fox Sierra Kilo.
22:56  - BTV APP Fox Sierra Kilo, Roger.
25:20  - C-FFSK  Burlington Approach Charlie Foxtrot Foxtrot Sierra Kilo, Request
25:25  - BTV APP Foxtrot Sierra Kilo Go, What's your request ?
25:26  - C-FFSK  Any chance for a pop-up for Trudeau, IFR, we still have the other requirement for crossing border requirement we would appreciate that if possible.
25:37 - BTV APP Foxtrot Sierra Kilo are you in VFR Conditions now?
25:40 - C-FFSK  Affirm and Able to maintain for the next 15 minutes no problem sir Foxtrot Sierra Kilo
25:46 - BTV APP Foxtrot Sierra Kilo Roger.
27:13 - BTV APP  Charlie Fox Fox Sierra Kilo is cleared to Trudeau Airport Via Direct Plattsburgh, and Direct Trudeau Maintain 6000.
27:22 - C-FFSK   Cleared to the Trudeau Airport via Direct Plattsburgh, Direct Trudeau uhh unable, negative RNAV but direct YUL is possible maintain 6000.
27:35 - BTV APP Fox Sierra Kilo Roger, Direct to Plattsburgh then Direct Montreal, Maintain 6 thousands.
27:37 - C-FFSK  Direct Plattsburgh and Direct Montreal, Maintain 6 thousands Fox Fox Sierra Kilo.

 

 

Burlington Approche 2/2

 

0:08   -  BTV APP Charlie Fox Fox Sierra Kilo Squawk 0301
0:12   - C-FFSK  0301 Foxtrot Sierra Kilo
0:50   -  BTV APP Fox Sierra Kilo Squawk what was your departure point?
0:53  -   C-FFSK Departure is Albany KALB
0:56  -   BTV APP Roger
0:58 -    C-FFSK  If you could... just for the strip, we would use Burlington as an alternate
1:00 -  BTV APP [click]
1:54 -    C-FFSK  Burlington Approach, Fox Sierra Kilo is level 6 thousands
6:26 -    BTV APP Cessna Foxtrot Sierra Kilot Descend at pilot discretion maintain 4 thousands
6:31 -    C-FFSK four thousands, pilot discretion Foxtrot Sierra Kilo
10:58 -  BTV APP Foxtrot Sierra Kilo contact montreal Arrival on 118 point niner Good Day
11:00 -  C-FFSK  118,9 Good Day Foxtrot Sierra Kilo

 

 

Montreal Appoach, Montreal Arrival, Terminal De Montreal 1/2 (Best of !!!)

 

12:48 - C-FFSK  Montreal Approach, Foxtrot Sierra Kilo with a request to change the strip in French
12:54 - MTL TML Foxtrot Sierra Kilo you want to change to which?
12:58 - C-FFSK  Français Fox Sierra Kilo
13:00 - MTL TML Ok I'm sorry Fox Sierra Kilo i did not understand your message
13:05 - C-FFSK  Just wanted to change language and speak the french language if possible Foxtrot Foxtrot Sierra Kilo
13:09 - MTL TML Oui Certainement monsieur, aucun problème, je m'excuse Fox Sierra Kilo alors 24 gauche pour vous et puis altimetre 30,04
13:19 - C-FFSK  24 Gauche 30,04 Foxtrot Sierra Kilo

 

Montreal Appoach, Montreal Arrival, Terminal De Montreal et Montréal Tour 2/2

-> J'ai mis en rouge lorsque Susana fait la radio


9:54   - AF346  Air France 346, pouvez-vous confirmer l'altitude s'il vous plait ?
9:56   -  MTL TML Air  France 346 oui c'est  6000 pieds, 24 droite
9:59   - AF346  A 6000 pieds Air France 346 24 droite
10:15 - C-FFSK  Virons a droite cap 075 Foxtrot Sierra Kilo
10:19 - MTL TML Roger
11:10 - MTL TML Foxtrot Sierra Kilot descendez a 2500 pieds
11:13 - C-FFSK  Descendons  2500 Foxtrot Sierra Kilo
11:45 - MTL TML Anticipez une approche visuelle sur la 24 gauche vous allez virer environ 10 miles finale
11:50 - C-FFSK  On anticipera une approche visuelle pour la 24 gauche Foxtrot Sierra Kilo (Marc-Olivier)
11:53 - MTL TML Roger
12:20 - MTL TML Air France 346 descendez a 4000 cap 285
12:25 - AF346  Vers 4000 pieds cap 285 Air France 346 Lourd
12:26 - MTL TML  Roger
12:31 - MTL TWR Corsair 901, la Tour, alignez vous sur la piste 24 droite
12:36 - CRL901  On s'aligne et on maintient 24 droite Corsair 901
13:06 - C-FFSK  Montréal Approche, Charlie Fox Fox Sierra Kilo en vue de l'aéroport
13:07 - MTL TML Je vérifie madame, votre King Air est passé sur votre aile gauche est présentement votre position 10h30 3 miles pour 3000 pieds il descend
13:17 - C-FFSK   Foxtrot Sierra Kilo, on verifie (Marc OLivier)
13:19 - MTL TML  Roger
13:59  - MTL TML Foxtrot Sierra Kilo, virez à gauche 330
14:02 - C-FFSK  À gauche 330 Foxtrot Sierra Kilot
14:03 -  MTL TML  Roger, Air France 346 à gauche 270 interceptez 24 droite en rapprochement
14:09 - AF346   a gauche 270 interceptons 24 droite en rapprochement Air France 346 lourd
14:12 - MTL TML  Roger
16:00 - AF346    On est toujours à 180 noeuds Air France 346
16:02 - MTL MTL  Oui monsieur, la vitesse Air France 346 à votre discrétion par contre gardez 170 noeuds ou plus jusqu'à Jarry.
16:10 - AF346   D'accord 170 noeuds ou plus jusqu'à Jarry Air France 346
16:14 - MTL TML Air France 346, information trafic, a votre position 10 heures trente 4 miles c'est un cessna 172 qui fait une approche visuelle sur la piste 24 gauche
16:23 - AF346   oui c'est bien copié Air France 346 lourd
16:31 - MTL TML Foxtrot Sierra Kilo, n'allez pas au nord de l'alignement piste à cause du trafic sur la droite
16:37 - C-FFSK  On ne vas pas overshooter le localizer Foxtrot Sierra Kilo
16:39 - MTL TML  Roger Foxtrot Sierra Kilo, parfait monsieur appelez la tour maintenant sur 119,9 bonsoir
16:44 - C-FFSK  On passe avec la tour 119.9 bonne soirée Foxtrot Sierra Kilo
16:48 - MTL TML  Roger
17:06 - MTL TML  Air France 346 appelez la tour maintenant sur 119 décimale 9 bonsoir
17:10 - AF346   119,9  346 au revoir
17:40 - AF346   La tour Air France 346 Lourd sur la 24 droite
17:40 - MTL TWR   ....Hold short 28 Air Canada 437 Tower now taxi to position runway 28
17:49 - AC437   To position runway 28 Air Canada 437
17:52 - AF346   La tour, Air France 346 lourd en finale 24 droite
17:55 - MTL TWR  Air France 346, La tour bonsoir monsieur les vents 290 @ 10 numéro un pour la piste 24 droite
18:00 - AF346   Numéro un Air France 346
18:54 - MTL TWR  Air Canada 437, Tower, Airborne contact departure, cleared takeoff runway 28 Good Day
18:58 - AC437   Cleared for take off runway 28 Air Canada 437  Good Day
19:01 - MTL TWR  Roger Air France 346, la tour, les vents 280 a 10 autorisé à atterrir piste 24 droite
19:09 - AF346   Autorisé à l'atterrissage piste 24 droite Air France 346
20:03 - AC1251  Tour de Dorval bonjour, ici Air Canada 1251 avec vous sur l'approche 24 droite
20:09 - MTL TWR  Air Canada 1251, la tour bonjour trafic un Boeing triple 7 décolle de votre piste dans une minute et trente, numéro un pour la piste 24 droite
20:18 - AC1251  Air Canada 1251
20:21 - MTL TML  Air Canada 437, Montreal Terminal Good Day, too you are radar identified, maintain seventeen, one seven thousands proceed to KANUR on course
20:29 - AC437   Up to 17 thousands direct KANUR on course air canada 437
20:33 - MTL TML  Roger
20:35 - MTL TWR  AF345 est-ce que vous être prêt avec sans délais?
20:38 - AF345   Oui bien sur Air France 345
20:40 - MTL TWR  Air France 345 merci alignez vous sur la piste 24 droite
20:43 - AF345    On s'aligne 24 droite Air France 345
20:59 - C-FFSK  on est en courte finale Foxtrot Sierra Kilo
21:00 - MTL TWR  Foxtrot Sierra Kilo Autorisé à l'atterrissage 24 gauche
21:04 - C-FFSK  Atterrissage 24 Gauche Foxtrot Sierra Kilo
21:06 - MTL TWR  Air France 346 restez a l'écart de Bravo et dans Bravo 2 contactez sol 121.9
21:13 - AF346   121.9  court de bravo et sur bravo 2 on contact 121,9 Air France 346 au revoir
21-19 - MTL TWR  bye
21:37 - MTL TWR  Air Canad Air France 345 no delay rolling airborne contact departure cleared take off runway 24 right
21:44 - MTL TWR  Air France 345 no delay rolling cleared take off runway 24 right
21:50 - MTL TWR  Air France 345  sans délai autorise au décollage piste 24 droite
21:53 - AF345   Autorise 24 droite Air France 345
21:55 - MTL TWR  Sans délai
22:20 - MTL TWR Air Canada Air  12, Air Canada 1251, la tour autorisé a l'atterrissage piste 24 droite
23:57 -  AF345    Bonjour, Air France 345 passing 3400 feet climbing to 5000
24:03 -  MTL TML Air France 345, radar identified turn left heading 170 maintain one zero 10 thousands
24:09 -  AF345  Turning left heading 170 maintaining 10 thousands Air France 345
24:15 -  MTL TML Roger
27:45 -  AF345  Climb flight level 230 Air France 345

 


 

Merci Marc-Olivier pour tout ce travail et à Susana pour cet excellent essai à la phraséo Québécoise !

Aurélien


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21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 14:28

La statue de la liberté n'attendait que nous (photo prise en 2003).

    
Samedi 13 octobre, 5h50 du matin : le réveil sonne et pour une fois, je suis heureux de me réveiller si tôt car le week-end promet d'être magnifique. C'est en effet demain dimanche que je vais rascoler une nouvelle fois avec Marc-Olivier Méhu et rencontrer la célébrissime Susana de la Pilotlist, pour un vol au départ de Montréal et à destination de New-York !
 
Nous sommes donc samedi matin et Montréal est quand même à 200 km de Sherbrooke : il faut prendre la ligne d'autocar régulière qui se rend dans la métropole du Québec. Tout s'annoncer pour le mieux : un soleil radieux, des forêts rougeoyantes le long de la route en cette belle période d'été indien, mais des températures très fraîches tout de même.
 
Tout à coup, grosse odeur de brûlé dans le bus : l'autocar prend feu !!! Le chauffeur arrête immédiatement le bus sur le bord de l'autoroute, nous évacuons sur la bande d'arrête d'urgence, le chauffeur prend un extincteur et asperge copieusement la roue avant droite qui était en feu... Heureusement, les flammes sont vites maitrisées. L'autobus est évidemment Hors Service et nous devons en attendre un autre (toujours sur la bande d'urgence, au froid) qui vient de partir de Sherbrooke. Résultats : 1 heure de retard, un peu de frayeur, mais nous sommes bien arrivés à destination. Hélas, je n'ai pas pu photographier ces instants, mon appareil étant dans ma valise qui était elle-même dans l'autobus.
 
Samedi après-midi, je vais rejoindre à l'aéroport Marc-Olivier qui arrive de Vancouver. Une fois tous deux réunis, nous louons une voiture et partons à la frontière américaine (à 30 min de Montréal) pour récupérer (seulement) le formulaire I-94W qui nous servira le lendemain. Je peux vous assurer que ce ne fut pas simple, bien au contraire ! En y repensant au moment où j'écris ces lignes, on se serait presque pris pour les Astérix et Obélix des temps modernes de la maison qui rend fou (cf. les 12 travaux d'Astérix). Heureusement, c'est bien connu, les Gaulois triomphent toujours !
Pour terminer la soirée, Marc-Olivier m'invite à le rejoindre dans la maison de celui qui fut son copilote et ami lors de son voyage pilotaillonesque en Alaska. Au menu : choucroute, merguez et bonne humeure !
 
Dimanche 14 Octobre : C'est le grand jour ! Marc-Olivier et moi avons rendez-vous au très luxueux hôtel Hayatt Regency dans lequel descend Susana, arrivée la veille, en escale jusqu'à ce soir (Susana est hôtesse de l'air, ou PNC, à Air France). C'est avec grand plaisir que nous la vîmes arriver, toute rayonnante et surtout très motivée pour notre vol d'aujourd'hui ! D'ailleurs, elle a insisté pour nous offrir le petit déjeuner dans son bel hôtel.
 
Marc-Olivier Méhu, qui chacun sait est pilote (de loisir) ici au Canada (mais aussi en France), nous a loué un avion et nous a préparé une ballade dont le but ultime est le survol de la Big-Apple (surnom de New-York) et de Central Park. L'idée initiale était de décoller de Montréal très tôt le matin, arriver à New-York vers 10h, aller en ville pour déjeuner et rentrer dans l'après-midi après le survol de la ville (le survol d'une ville, même à New-York, est autorisé aux USA).
 
Les ventres pleins, nous partons pour l'aérodrome de Montréal-St Hubert qui sera notre point de départ de cette belle aventure. La préparation au sol pour ce type de nav est importante : réservation de l'avion pour une longue durée, plan de vol à déposer, prévenir les douaniers des aéroport à la traversée des frontières, cartes à préparer, essence, météo... Bref, Marc-Olivier n'a pas chômé alors que pendant ce temps Susana et moi faisions les pîtres dans la salle de briefing.
 

 Pitreries au tableau de la salle de briefing d'Air Richelieu.
 
 
A cause de problèmes de disponibilités de l'avion, c'est seulement vers 10h30 que nous mettons en route l'avion, un Cessna 172 immatriculé C-FFSK. La météo sur Montréal est nuageuse, mais pas suffisamment pour faire renoncer Marc-Olivier à ce vol. De toute façon, Marc-Olivier est qualifié IFR, donc nous pourrions presque aller à New-York les stores de l'avion fermés.
  

C-FFSK, vaillant C172, nous transportera pour ce périple. 
 
Nous décollons de la piste 24L : à notre droite, c'est le centre ville de Montréal qui commence à s'offrir à nos yeux émerveillés. C'est à ce moment que l'on prend alors la pleine mesure de l'importance du fleuve St Laurent (qui, dit-on, est le fleuve le plus large du monde). Très vite, nous rejoignons le plafond de nuage, mais notre altitude est suffisante pour continuer en VFR. Nous survolons d'abord les quartiers résidentiels des environs de Montréal (saviez que presque toutes les résidences que nous avons survolées possèdent une piscine ? Sûrement un critère de richesse au Canada, au même titre que la grosse bagnole !).
 

 Départ piste 24L de Montréal-St Hubert. Remarquez en bas à droite le DC3.

  

 Au loin, Montréal.
 
Rapidement, c'est le lac Champlain qui va être notre compagnon de route : bien que pas spécialement large (moins de 10 km presque partout), son étendue Nord-Sud est gigantesque (100 km) ! Ca tombe bien, puisque les nuages commencent à se dissiper et laissent désormais les rayons du soleil venir se refléter dans l'eau : d'ailleurs, on note par endroits des rassemblements de voiliers voguant selon les caprices du vent, plutôt fort aujourd'hui. A cela s'ajoute les immenses étendues forestières rouges et vertes du parc national des Adirondacks. A ce point précis, nous sommes déjà aux USA et le passage de la frontière fut sans douleur ;-) . A bord de l'avion, l'appareil photo de Susana surchauffe.
 
 
Paysages vus le long du lac Champlain.
 
 
 
 
Parlons des communications radios : au Québec, les communications peuvent se faire en Français ou Anglais, Marc-Olivier ayant choisi le Français pour que Susana et moi comprenions un peu ce qui se tramait à la radio. Mais à partir de l'entrée aux USA, c'est en anglais bien sûr que le dialogue s'est poursuivi. D'ailleurs, si je peux vous faire une confidence : je n'ai absolument pas compris le moindre mot de ce que Marc-Olivier racontait, et encore moins à ce que le cow-boy à l'autre bout des ondes lui répondait ! C'est pas encore demain que je vais m'organiser un p'tit voyage en terres (grandes) bretonnes ! Croyez-moi !
  
 

 

 Curiosité : l'ombre de notre avion dans un halo de lumière.
 
 
 
 
De temps en temps, la couche nuageuse se faisait vraiment plus épaisse qu'ailleurs (normal au dessus de ces grandes étendues d'eau). Marc-Olivier basculait alors en régime de vol IFR (aux instruments) et il n'était, du coup, pas rare de traverser de plein fouet certains cumulus, et de se retrouver au dessus de la couche.
 
 
 La présence de nuages lenticulaires trahit l'importante force du vent en altitude.
 
 
 Les cartes à bord furent nombreuses pour ce voyage.
 
 
 
 
 
 
 
Au bout du lac Champlain, c'est la ville d'Albany qui approche et c'est là que nous allons nous arrêter pour dédouaner et refueler (l'essence risque d'être plus chère si nous décidons de remplir les réservoirs ailleurs). Aux douanes US, je peux vous dire que ça ne rigole pas : interdiction de sortir de l'aéronef tant que les douaniers n'ont pas inspecté l'avion et les choses (en l'occurrence : nous) à l'intérieur. Heureusement, une fois dans leurs locaux (pour prendre empruntes digitales et passeports), la tension redescend et c'est même sur le ton de la plaisanterie que nous les quittons une heure plus tard.
   
 
 
 Arrivée à Albany.

 

L'arrivée à l'aller et le départ au retour.

 

Marc-Olivier : un colibri en or !

 

En euro, ça fait 0.82 €/L.

 

Départ d'Albany.

 

 

  

Une fois encore sur la route, nous en prenons pleins les yeux : pour éviter d'écrire un récit fleuve, je vous laisse juger par vous-même grâces aux photos. Sachez seulement qu'après avoir décollé d'Albany, le chemin vers New-York fut ultra simple : il fallait trouver la rivière Hudson et la suivre jusqu'à l'océan ! Simple n'est-ce pas ?

 
 
 
 Les Adirondacks.
 
 
 La rivière Hudson : il ne reste qu'à la suivre pour arriver à New-York.
 
 
 
 Convoi de chemin de fer : près de 50 wagons !
 
 
 
 

 Un 360° pour se rendre compte de la vitesse du vent et prévoir si, en continuant vers New-York, nous serons rentrés à l'heure à Montréal.
 
 
New-York est en vue ! Malheureusement, c'est à ce moment précis que nous avons dû faire demi-tour : les impératifs professionnels de Susana furent tels qu'elle devait rentrer à l'heure pour son vol retour sur la France. Nous n'étions plus qu'à 15 minutes de vol de Central Park, mais si nous avions continué, elle aurait certainement manqué son avion. Nous étions tous les 3 si tristes d'échouer si prêt du but. Pour moi, j'estime que ce n'est pas grave du tout, car nous nous sommes quand même régalés de ces magnifiques paysages avec toujours ce plaisir immense de voler et de se sentir libre et d'aller là où nous voulions (un petit coup à gauche pour voir les voiliers sur les lacs, un petit coup à droite pour survoler les forêts, etc...). Et puis quel plaisir de voler avec de si sympathiques colibris ! Nous avons pris environ 800 photos de ce beau voyage, je ne vous montre ici qu'une petite cinquantaine de photos (soit 6%) : c'est raisonnable, non ?
 
 
 New-York est en vue ! (regardez bien !)
 
 
 
 
Demi-tour, si proche du but ...
 
Le retour s'est passé dans les mêmes conditions que l'aller : arrêt à Albany, passage de la frontière mais arrêt supplémentaire à Montréal-Trudeau (l'aéroport international de trafic passagers). Susana, qui a voulu s'essayer à la phraséo québécoise, s'est même lancée dans le dialogue radio avec la tour de Trudeau alors qu'un Boeing 747 d'Air-France se présentait en finale avec nous (pour une piste parallèle hein, pas sur la notre !). Le comble !
  
 
 Albany encore, au retour cette fois.
 
 
L'avion d'hommes d'affaires par excellence : un Piaggio P180 Avanti. 
 
 
 
 
 
 Puits de lumière.
 
 
 De gros avions à la roulette mal placée.
 
 
 Montréal au retour : ici le centre ville et le Mont-Royal derrière.
 
 
 Parc d'attraction de la Ronde.
 
 

Un boeing 747 d'Air France se présente en finale (comme nous) mais sur une piste parallèle à Montréal Trudeau.

 

Notre trajectoire.

 

La fine équipe (avant le départ au soir de Susana pour l'aéroport) ! 
 
  
Pour conclure ce récit, j'ai passé un week-end aéro formidable : heureusement que de telles journées permettent d'oublier les soucis de la vie quotidienne ! Marc-Olivier est un colibri passionné toujours parré à partager de son temps pour émerveiller des pilotaillons avides de nouvelles expériences, et Susana et une colibrette hyper agréable, motivée et d'une gentillesse sans borne.
 
Merci à vous deux ! A bientôt j'espère !
  
Aurélien
 
 

* C'est Susana qui a trouvé le titre de cet article et je le trouve tellement parfait que je l'ai repris ici. Ce titre est un clin d'oeil au fameux "Voir Naples et mourir" cher à Stendhal !
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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 00:55
100 % de réussite ! C’est la deuxième fois (sur 2) que j’ai eu accès au « plus beau bureau du monde ». Un grand moment dans la vie d’un pilotaillon !
 

Mon Fokker 100 pour ce vol Lyon-Amsterdam (aéroport de transit)

 
Mardi dernier, à l’occasion de mon vol à destination du Québec, j’ai sollicité un nouvelle fois un auto-cockpiston. La technique, maintenant éprouvée, consiste à être suffisamment persuasif pour que le commandant de bord accepte de vous inviter dans son temple. C’est donc bien lui la personne qu’il faut particulièrement choyer pour réussir un beau voyage.
 
La recette ? Allez, je vous la livre !
 
Les ingrédients :
 
  • une carte postale (jolie si possible !)
  • la carte FFA (faut bien qu’elle serve, au prix où on la paye !)
  • un stylo
  • un trombone ;-)
 
 Ce qu’il faut faire :
 
  • Avant l’embarquement, prendre la carte postale et le stylo.
  • Ecrire un petit mot (soyez imaginatifs !) à l’intention du commandant de bord (n’oubliez pas votre numéro de siège !).
  • Accrocher la carte FFA à la carte postale avec le trombone.
  • Embarquer.
  • Une fois l’embarquement terminé, demander à la chef de cabine de bien vouloir apporter l'ensemble { carte postale + carte FFA + trombone } au commandant de bord.
  • Attendre son retour…
 
A partir de là, c’est la roulette russe : soit elle revient avec un grand sourire et c’est bon signe, soit au contraire elle tire la tronche et là, on se dit que, tant pis, on profitera du hublot (encore que !), soit comme dans mon cas c’est le commandant himself qui vous cherche désespéramment en criant dans tout l’avion : « Il est où le pilote ? » … Grand moment de solitude chez les passagers, qui se demandent certainement qui va bien pouvoir les emmener à bon port si l'on ne retrouve pas le pilote. Moi par contre, j’étais aux anges.
 
C’est donc une fois mon Fokker 100 installé au niveau 300 que je suis aller rejoindre les patrons dans le poste. Etant eux aussi originaires de la région lyonnaise, et volant en aéroclub (mais pas à Bron), nous avons eu plaisir de discuter de nos bétaillères et du survol pilotaillonesque de notre belle région.
 
En fin de descente, bien établi sur l’ILS 06 de l’aéroport d’Amsterdam Schipol,  le contrôle nous délivre notre clairance d’atterrissage :
 
-  " AFxxx, clear for landing 06. God bless You! "
 
- " Il a dit quoi là ? God Bless You ??? "
 
Petit moment de silence. Les 2 pilotes se regardent, et rigolent.
L’atterrissage s’est parfaitement passé.
Nous sommes arrivés avec 20 minutes d’avance sur l’horaire prévu par Air France.
 

Bienvenue dans le bureau.

 

On est pas bien au niveau 300 ?

 

"AFxxx, Clear for landing 06. God bless you..."

 

L'aéroport d'Amsterdam Schipol et sa piste 06.

Ce voyage commence bien !

Aurélien

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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 13:35

Le grand jour arrive : demain mardi 02 octobre, je pars au Canada pour une durée de ... 3 mois ! Non pas pour des vacances, bien au contraire, c'est pour le boulot ;-( .

Plus exactement, c'est à Sherbrooke (à 200 km de Montréal, proche de la frontière Américaine)  que je vais poser mes valises.

Et à Sherbrooke, qu'est-ce qu'est-ce qu'on trouve ? Tic, tac, tic, tac, tic, tac ..... bzzzzz ! La réponse : un aérodrôme ! Vous commencez donc à comprendre toutes les perspectives qui peuvent s'offrir à moi pendant mes week-ends ?

                                                                                   

Rien n'est encore programmé pour l'instant, je verrai sur place, en fonction de mon emploi du temps. En tout cas, j'ai très envie de profiter de cette grande institution qu'est l'aviation de loisir canadienne (c'est un moyen de transport très utilisé) ! Savez-vous qu'au Canada, toute surface praticable (même des lacs gelés) peut faire réglementairement office de zone d'atterrissage (et décollage) ? On est très très loin de la réglementation française !

Ce qui est certain, c'est que je mettrai les pieds dans un avion autre que dans celui qui m'emmènera au Canada !

 Aurélien

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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 11:44

Après notre joli vol raconté dans cet article, j'avais demandé à François d'écrire un tout petit mot pour mon blog afin de nous faire partager ses impressions. Or, ce n'est pas quelques lignes, mais tout un article qu'il m'a transmis. Comme il raconte beaucoup mieux que moi, je n'hésite pas à vous faire partager une nouvelle fois ce récit, mais cette fois-ci, vu par mon passager !

Voici son récit :

 

"Lundi 9 juillet au matin, la météo est encore mauvaise va-t-elle s’améliorer dans l’après midi ? Aurélien, jeune pilote, m’a proposé un petit tour en avion. Moi, je suis un passionné d’aviation, j’ai piloté dans le temps des petits monomoteurs et des planeurs, mais je ne vole plus depuis de nombreuses années. Nous avions planifié une petite nav en soirée au sud de Lyon : suivi du Rhône puis changement de cap, on tangente le Vercors et l’on revient sur Bron en passant au dessus de l’aéroport Lyon Saint Exupéry. Malheureusement, dans l’après midi, les orages se déclenchent, comme disait mon instructeur que faire lorsqu’un gros cunimb se pointe ? rentrer les avions au hangar et aller se coucher !!! La ballade est reportée au lundi suivant.
  
 
Lundi 16 juillet, notre ballade est encore à l’eau, un vent du diable souffle en rafale sur la région, vent du sud (autant dire que l’on se ferait tabasser en longeant la limite nord du Vercors !!) et en plus, le plafond est bas !!
Finalement Aurélien me donne rendez vous tôt le matin du jeudi 19.
 
J’arrive légèrement en avance par rapport à notre heure de rendez vous, Aurélien est déjà là, personne sur le parking club, la température est fraîche, nous sortons du hangar le DR400 rouge F-GLVF, les pleins de carburant et d’huile sont complétés. La prévol commence et je suis ce que fait Aurélien en essayant de ne pas trop le questionner (je n’aimais pas que quelqu’un le fasse lorsque dans le temps j’effectuais la prévol des Piper cubs, Jodels, rallyes 100 ou autres). Je constate que l’avion devra bientôt faire sa « grande visite » à des détails sans importance pour la sécurité.
 
Nous voici sanglés dans l’habitacle, l’odeur typique qui règne dans les « avions de tourisme » me surprend toujours ; il y a quelques temps, j’ai eu l’occasion de mettre le nez dans un piper cub d’un collectionneur, je me suis retrouvé en une fraction de seconde 35 ans en arrière lorsque je faisais mon instruction sur piper cub, même odeur de cuir, d’essence, d’huile et peut-être aussi un peu de sueur des élèves-pilotes lorsque sous l’effet d’un arrondi un peu trop haut les sandows qui reliaient les deux roues du train vous renvoyaient en l’air.
 
 
Retour aux temps modernes, Aurélien essaie de fixer son GPS au moyen d’une ventouse sur le plexi de la porte, finalement, je le récupère sur les genoux, de toutes façons il nous sera inutile vue la nav prévue : lyon-Bourg en Bresse-Macon–Lyon (nous voulons être au boulot pas trop tard). Aurélien fait sa check list avant démarrage, contact-frein, mise en route, autorisation de la tour, nous roulons vers le seuil de la piste 34, la visibilité extérieure est bonne, à l’intérieur ça s’arrange ! La condensation de nos respirations sur le part brise s’évacue rapidement, la température d’huile monte lentement, le temps d’atteindre le seuil de piste et elle est dans le vert. Plus de phrase mnémotechniques comme celles que j’utilisais (par exemple « Sois Courageux Mais Prudent En Vol Garde Intelligence Habileté Discipline » pour laquelle chaque initiale de mot était rattachée à une vérification à effectuer, Vol=volet… ) mais une feuille où les différents item sont indiqués et cochés.
 
Nous sommes autorisés à nous aligner et à décoller. Les vibrations cessent dès que les roues quittent le sol, nous sommes rapidement au point de sortie de zone, nous prenons le cap de Bourg en Bresse, Aurélien m’explique comment fonctionne le transpondeur qui est actif (nous sommes bien au nord de Saint Exupéry mais le trafic au dessus est important), il m’explique aussi qu’il faut essayer d’éviter de survoler les villages, bien que nous soyons à 3000 pieds, il ne faut pas gêner les habitants ! En effet, ceux-là n’ont rien demandé, ce n’est pas comme ceux qui construisent en périphérie d’un aérodrome et qui se plaignent du bruit des avions ! Aurélien me fait tâter du manche mais je sens que le palonnier n’est pas complètement libre, saine méfiance. 
 
Nous virons au niveau de Macon et faisons une verticale de son terrain, en bas, ça se réveille, on entend des conversations radio sur la fréquence club. Aurélien a bien annoncé notre passage mais personne ne lui répond.
 
De retour, nous sommes autorisés à couper l’axe de montée par la tour de lyon-Bron, prudence car il y a pas mal de trafic (hélicoptère qui nous croise plus bas, Cessna en montée qui nous croise également plus bas à notre droite), nous voici en branche vent-arrière, les premières turbulences de ce vol sont ressenties lorsque nous survolons Eurexpo, le soleil déjà actif fait chauffer les masses d’air sur les parkings et les toitures des grands bâtiments et nous sommes passés au travers des bulles d’air chaud qui s’en détachent. Etape de base, dernier virage, j’ai l’impression que notre angle de descente est trop fort, je suis en fait trompé par le fait que le seuil de piste est décalé. Bel arrondi, légèrement à gauche de l’axe, l’indicateur de décrochage bipe, encore un instrument qui n’était pas installé sur mes tagazous. 
 
Retour au parking-club, vérifications avant de couper le contact, puis le silence.
 
Une alouette (avec des plumes, des vraies, pas avec une turbine à gaz) chante.
 
Merci Aurélien
 
Ce soir, j’ai ressorti le manuel d’instruction du pilote privé."
 
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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 19:59

Quoi de plus ludique que le vol en patrouille ?

Je vous présente ici le F-GLVF, l'un des deux DR400-120 du club. C'est l'un des avions que j'utilise régulièrement.

  

Patrouille au dessus d'Aubenas (le F-LN appartient à un autre club).

   

Et voici notre Cessna 172 SP, le F-HCFX. C'est le vaisseau amiral de l'Aéroclub du Grand Lyon. En interne, on l'appelle "le FX". Je ne suis pas encore laché dessus, mais j'ai déjà joué au sac de sable pour une jolie nav dans le vent.

  

  

Mais l'ACGL, c'est aussi un deuxième DR400, un PA28 et un Tecnam P2002JF.

Aurélien

 

Photos : Copyright Pierre Hennisse

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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 20:21

La nav du jour : lunch à Romans s/. Isère en PA28 Glass Cockpit.

  

Celà a commencé comme d'habitude, sur le tarmac de l'aérodrôme de Bron. Je revenais d'un tour de Lyon avec un copain pour qui c'était son baptême de l'air. A la descente de l'avion, je reconnais Gérard D., qui s'apprête à partir voler,  et avec  qui j'ai tant de fois rascolé (voir par exemple Une nav dans le vent, 3 Hiboux sous la lune, Rascol Susana...sans Susana). C'est alors que Gérard me propose de partager ce vol ... dans le PA28 Glass-cockpit de son club : c'est une proposition qui ne se refuse pas !

  

Le high tech !

 

Nous embarquons dans l'avion (pas facile de rentrer dans un PA28 !). Je laisse mon copain passer devant pour qu'il puisse profiter du spectacle (à l'intérieur comme à l'extérieur). Comme je m'y attendais, le tableau de bord est très dépouillé puisque toutes les infos se retrouvent sur deux immenses écrans : sur l'un les instruments de vol, sur l'autre les paramètres moteurs et le GPS. Gérard démarre l'avion et très vite nous décollons de la piste 34 de Bron. Nous mettons le cap vers Romans-sur-Isère, mon copain Bruno (pour qui c'était le baptême de l'air) prend les commandes du F-GRLA :

  

Premières minutes de pilotage pour Bruno.

  

Nous passons les éoliennes de St Rambert :

  

Les éoliennes de St Rambert.

  

Puis nous voilà illico en finale à Romans (LFHE) :

  

Au second plan, les portes de l'Ardêche.

  

Il y a tout un tas de belles machines à Romans : un autogyre,

  

Remarquez qu'il n'y a aucun lien mécanique entre le rotor et le moteur. Téléchargez la vidéo du décollage(7.5Mo).

 

des planeurs aussi (il faisait un beau soleil et nous sommes aux portes du Vercors).

  

Une journée où toutes les conditions météo sont réunies pour du vol à voile.

  

Nous avons déjeuné au restaurant de l'aérodrôme, fort sympathique ma foi ! Après nous être bien restaurés, nous reprenons l'avion pour rentrer sur Bron et faire quelques exercices de mania pendant le trajet.

  

Le PA28 F-GRLA.

Exercice de panne moteur.

  

Pendant le trajet du retour, nous rattrapons le Rallye F-GBSV que nous nous empressons de doubler forts de nos 160 CV (et lui 'seulement' 110 CV ;-) ).

  

Interception du Rallye F-GBSV.

  

Bref... c'était encore un très beau rascol ! Merci Gérard !

Aurélien

 

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 22:34

Vous devez commencer à savoir que j'aime bien me lancer des défis. Aujourd'hui, le but de mon exercice était de faire le tour de la zone de St-Exupéry.

La zone de St Exupéry ? Ah oui, pour ceux qui suivent mes aventures depuis peu, sachez que St Exupéry est le nom de l'aéroport International de Lyon (en hommage à qui vous savez). Et bien contrairement aux parisiens avec leurs chères classes A, nous les lyonnais pouvons transiter par St-Ex et passer à la verticale du terrain. Si si ! Je vous jure ! Sauf que cela sous entend forcément qu'il existe un espace aérien contrôlé géré par la tour de St-Ex : c'est la classe D de St-Ex. 

  

La CTR de Bron, la CTR de St Ex, les ZIT et la ZRT de Lyon.

 

Oui mais voilà, parfois, c'est le drame !!! Les jours de fort trafic, le contrôle de St-Ex n'autorise pas les petits VFR à transiter par chez eux (enfin..., ça ne m'est jamais arrivé personnellement). Il faut donc toujours avoir un plan B en cas de refus (même si, comme Hannibal Smith, j'aime que mon plan se déroule sans accroc ;-) ). Le plan B, c'est le contournement de St-Ex.

Aujourd'hui, j'ai donc testé le plan B, celui qui m'évitera d'avoir l'air con si un jour je suis refusé pour transiter par St-Ex (au départ comme au retour sur Bron). Et tout ça, sans l'aide d'un GPS bien sûr (enfin si, à l'arrière de l'avion). La tache est d'autant plus ardue qu'il faut passer pile poile entre deux ZIT, les centrales de Bugey et Creys-Malville. Mais bon, heureusement j'ai tout un tas de VOR qui m'aident dans cet exercice.

Le programme est donc :

  • départ de la 34 de Lyon-Bron
  • sortie NA
  • cap vers Ambérieu
  • route vers La Tour du Pin, en prenant soin de passer entre les 2 ZIT grâce au VOR LTP
  • cap au sud de la zone de Bron et interception de l'ILS 34
  • retour à la maison

  

Dans cette nav, on fait joujou avec les VOR.

 

Petit imprévu, au retour sur Bron aujourd'hui, je n'ai pas eu l'autorisation de rentrer par l'ADF Bravo Roméo, et donc je n'ai pas pu accrocher l'ILS 34 : j'ai dû rentrer par l'Ouest des installations. Heureusement, il n'est pas difficile de trouver le Rhône et remonter jusqu'à la ZRT de Lyon.

Au retour de ma petite ballade, un joli Puma de l'armée de l'air allait s'envoler.

 

Un Puma en roulage sur le taxiway.

Et hop, décollage.

 

  Aurélien

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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 20:45

Amateurs de Beaujolais : les vendanges 2007 ont commencé !

Voici ce que mon passager a pu photographier lors d'un tour de Lyon il y a une petite dizaine de jours. Encore merci à tous ces vignerons et vendangeurs (en général) qui travaillent si durement pour que nous puissions nous délecter de ce formidable nectar qui égaye nos repas... ;-)

  

Les vignes du Beaujolais.

 

Du monde au travail... encore merci !

 

Aurélien

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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 17:42

Voici la vidéo de notre sympathique ballade.

P.S. : les images sont un petit peu saccadées, car c'était la première fois que je transferais les images d'une caméra miniDV (celle de François) sur mon ordi et j'ai mal optimisé les paramètres de transfert. Un peu dommage.

 

 

Aurélien

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