Un arrosage réussi.
Un arrosage réussi.
Faire un tour à Millau en 2007 ? C'est mon projet !
Il est de bon ton en ce mois de janvier de prendre quelques résolutions pour l'année à venir. Je ne vais donc pas déroger à cette tradition. Evidemment, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. Je crée donc cet article pour garder une trace et pour que fin 2007, je puisse regarder dans le rétroviseur temporel et ainsi vérifier si j'ai réalisé tous ces projets qui me trottent dans la tête.
Voici donc mes projets aéro pour 2007 :
Et vous, quels sont vos projets aéro pour 2007 ?
Vous savez quoi ? Le Père Noël est passé chez moi ! Si si, je vous assure ! Et devinez ce qu'il a déposé dans mes souliers ? Un colis aéro bien sûr !!! (je vois qu'il est bien informé là-haut au Pôle ;-))))) !
J'ai eu la chance d'avoir pour ce noël 2006 un magnifique livre, "Pilotes de l'Extrême" de Frédéric Zumbiehl qui relate 12 magnifiques récits "dans le cockpit" de 12 prouesses aéronautiques : le premier franchissement du mur du son, l'épopée stratosphérique, le premier vol de la navette spatiale, la traque du "démon aérodynamique" mais aussi l'incroyable histoire de ce pilote d'épandage agricole qui s'est fait piéger au raz du sol par la météo.
Mais, l'histoire qui m'a le plus tenu en haleine, c'est sans nul doute (c'est mon coté Xyrdave qui parle) celle de Henri Giraud et de son téméraire atterrissage sur le Mont-blanc, sans aucune possibilités de remettre les gaz.
Extrait :
"La pente approche. Giraud ne quitte pas des yeux son point de toucher, pilotant aux fesses son Piper. Il laisse l'avion descendre sous le sommet. Devant lui, la paroi lui paraît presque verticale. Il a l'impression de foncer vers un mur de glace. Ses patins frôlent une croûte de neige, puis une barre rocheuse. On y est, il est maintenant impossible de faire demi-tour ; ça passe ou ça casse ! Son aire d'atterrissage se précipite vers lui, il tire doucement sur le manche, pour adapter sa trajectoire à la pente, toucher de façon tangentielle la surface qui monte sous un angle d'environ 30°. Les skis impactent pile au bon endroit. La secousse est sèche. la neige est dure et l'avion rebondit. Une fois...deux fois...trois fois ! La neige défile sous le ventre du frêle avion. Trop vite, beaucoup trop vite ! Il ne parviendra pas à s'arrêter. Il est trop rapide, il l'a su avant même d'avoir touché. Giraud pousse la manette des gaz en avant, avale les vingt mètres en un clin d'oeil, franchit le sommet et ... plonge dans le vide !"
En ces temps des fêtes de Noël, ce livre est du pur caviar (oui je sais, elle était facile ;-)) pour nous les pilotes du dimanche. Il se dévore sans faim.
Bonne année 2007 à tous et très bons vols à la recherche du père-noël ;-)
P.S. pourceukioneupeur : Henri Giraud allait très bien le lendemain de cet essai ;-) !
Vous avez été nombreux à me féliciter pour mon article consacré à l'histoire de mon aérodrome et je vous en remercie. Cet article fait brièvement allusion au meeting aérien de Lyon-Bron qui s'est tenu en Mai 1910. Je vous livre ici quelques informations et images supplémentaires sur ce grand meeting. Un grand merci à Dominique Ottello, colibri de la Pilotlist, pour ces quelques détails intéressants.
Au moins trois aviateurs brevetés ont participé au meeting aérien de 1910 (1) :
- René Métrot, brevet n°19
- Charles Van den Born, brevet n°37
- Hubert Le Blon, brevet n°38
- Georges Lagagneux, brevet n°55
- Graham Gilmour, brevet n°75
(1) Depuis 1901, l'Aéro-Club de France délivrait les brevet aux pilotes de ballon libre. Il se chargea de l'institution du brevet de pilote aviateur dont la réglementation entra en vigueur le 1er Janvier 1910. Auparavant, dans le courant de l'année 1909, seize brevets avaient été octroyés sans examen, à des aviateurs chevronnés ; leur classement par ordre alphabétique, tel qu'il fut finalement adopté par l'Aéro-Club de France, empêcha toute espèce de prééminence entre les 16 premiers brevetés. Le n°1 échut ainsi à Louis Blériot et le dernier à Wilbur Wright.
Sources et liens :
L'aérodrome de Lyon-Bron (LFLY), sur lequel j'apprends à piloter, possède sans conteste une belle histoire. Je vous livre ici le fruit de mes recherches sur ce "petit aérodrome" qui voulait devenir "grand" !
En 1895, l'école aéronautique du 3ème arrondissement, créée par des passionnés des choses de l'air, voit le jour à Lyon.
Mais c'est sous la municipalité d'Edouard Herriot que l'aviation est véritablement apparue à Lyon, grâce à la création de l'aérodrome de la Poudrette à Villeurbanne en 1910. Malheureusement, cet aérodrome va être abandonné pour laisser place à la création d'un nouvel aérodrome à Bron. En 1911, une école de pilotes est créée sous l'impulsion du banquier Bouchet de Fareins.
L'Aéro-Club du Rhône et du Sud-Est existe encore aujourd'hui et est, de ce fait, le plus ancien de la plateforme actuelle.
Affiche du meeting aérien en 1910
Dès 1912, l'armée, qui commençait à s'intéresser à l'aéroplane détache à l'école de Bron des officiers et des sous-officiers.
Carte de membre de l'Aéroclub du Rhône et du Sud-Est.
En 1913, des détachements d'aérostiers et des mécaniciens venant de Versailles, Privas et Épinal s'installent. Les hommes sont hébergés dans le fort de Bron.
L'ancêtre de nos fiches d'Aérodrome ?
Club d'aéromodélisme dans les années 40.
Pendant la guerre de 1914-1918, Bron devient aérodrome d'essais des prototypes destinés à l'armée et les constructeurs, repliés de Paris, développent les industries aéronautiques.
1927 - Cours de pilotage
En date du 24 février 1920, à la demande du service de la navigation aérienne, le ministre de l'Aéronautique prescrit l'acquisition de terrains à Chassieu en contigüe au terrain d'aviation de Bron en vue de la création d'une halte aérienne.
Avion de transport de passagers.
En juin 1924, un service aérien Lyon-Genève-Lausanne est mis en place par la société Suisse Aéro-Lausanne et fonctionne tout l'été. Le 25 mai 1926, la ligne aérienne Paris-Lyon-Marseille est inaugurée. En 1927 le mouvement annuel de l'aéroport de Bron s'élève à 2294 passagers et 13 tonnes de messageries ainsi que 2 tonnes de courrier postal.
Routes aériennes Paris-Lyon-Marseille et Lyon-Genève dans les années 20
En 1929, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon a été la première à obtenir la concession d'un service public. Le 14 décembre 1930, l'aérogare, de conception très moderne est inaugurée en grande pompe par les autorités nationales et régionales. A cette époque, l'aérogare est superbe et considérée comme "l'une des plus modernes du monde". L'aérogare de Bron devient le lieu de promenade des Lyonnais.
Les hangars en 1930 (existent encore aujourd'hui)
Elle va devenir entre les deux guerres une des plaques tournantes du trafic aérien. Les passagers peuvent aller à Paris, Londres, Bruxelles, Amsterdam, Strasbourg, Cologne, Berlin, Varsovie, en URSS, à Athènes, aux Indes, en Extrême Orient...
L'aérogare jusqu'en 1975. Ce batiment a disparu depuis.
De 1942 à 1944, l'aéroport de Bron est occupé par l'armée Allemande. De novembre 1944 à mars 1945 des B26 - Maraudeurs des armées alliées effectuent des missions de bombardement sur l'Allemagne.
A partir de 1957, l'aérogare civil est totalement reconstruit. En 1959 d'importantes installations sont inaugurées. Une intense activité aérienne s'organise vers l'Afrique du Nord.
L'aérogare "vue du ciel".
En 1964, l'activité de l'aéroport de Bron se solde par 6383 départs et 6370 arrivés d'avions. 117769 passagers au départ et 127127 à l'arrivées.
Suite à la seconde guerre mondiale, l'Aéroport Lyon -Bron va connaître un second souffle, toujours sous l'impulsion de la CCIL. Les passagers sont de plus en plus nombreux chaque année, ce qui va conduire dans les années 60 la CCIL à envisager son transfert sur un autre site. Il n'est plus assez vaste pour accueillir les passagers, la décision du déplacement dans un endroit plus vaste et plus tranquille est prise en 1966.
Les activités commerciales régulières de Lyon Bron sont basculées vers Lyon Satolas en 1975 ( Lyon - Saint Exupéry depuis le 29/06/2000 ). Le domaine de l'aérogare est cédé progressivement à des entreprises du secteur privé.
Sources:
Cher Concorde,
Grâce à toi, nous savons que Dieu écrit à la main: tu es son stylo-plume. Tu m'as toujours fait l'effet d'un Mont-Blanc géant. Dans le ciel, tu rédiges tes longs courriers. La stratosphère est ton papier à lettre et l'atmosphère, ton buvard.
Car toi qui ne fait jamais escale, tu es pourtant le roi de la correspondance. Plus rapide qu'un fax, tu es plus romantique qu'un e-mail. Plume au vent, ton style décolle. Tu nous embarques dans des histoires vertigineuses. Tu es direct, mais jamais terre à terre. Normal qu'à de telles altitudes, tu sois un peu dans la lune. C'est ton côté poète.
Tu es aussi très réactif. Mais tu n'as pas le temps d'écrire des romans - alors tu signes des nouvelles. Rassure-toi: elles volent très haut. Tu les écris sur deux lignes: Londres-New York et Paris-New York. Deux lignes qui tirent un trait entre deux mondes, et se moquent des fuseaux. Célinien, tu voyages au bout de la nuit. Proustien, le temps perdu te rend malade.
On dit, cher Concorde, que l'amour donne des ailes. Eh bien nous t'aimons. Chez nous, tu as toujours ta place - la place de la Concorde. Oui, au féminin car nous t'aimons comme on aime une femme et cette place n'est pas située à Paris, mais dans nos coeurs. D'ailleurs, la proximité de l'Elysée ne te servirait à rien: tu es notre élu depuis longtemps.
Excuse, cher Concorde, cette lettre aussi lyrique qu'un coucou d'avant-guerre, mais je suis ému. Surtout depuis que je sais que tu vas voler de nouveau: à nous la Terre Promise, à toi le Ciel promis. Pardonne ce calembour au ras des pâquerettes, mais j'espère que ce ne sont pas des promesses en l'air.
Je vais te faire un aveu: je ne suis jamais monté à ton bord - il me reste comme ça quelques expériences inédites à réaliser: faire l'amour à Sharon Stone, battre Fischer aux échecs, être enfermé dans un loft avec une blonde aux gros seins et un very important névropathe marseillais, et, enfin, voyager en Concorde.
C'est que tes prix aussi, crèvent les plafonds. Tant pis: on rêve mieux au sol, la tête dans les étoiles. Le paradis n'a de sens que sur la terre ferme. Mais je sais, cher Concorde, que tu n'es pas prétentieux. Tu regardes le monde d'en haut, mais jamais de haut - exactement comme les grands écrivains.
Pour ton prochain départ, j'espère que tu n'auras pas l'angoisse de la page bleue. Que parmi les fuseaux horaires, tu trouveras le temps d'écrire un nouveau livre - ou, au moins, une nouvelle page d'Histoire. Car tu n'as encore rien publié depuis le siècle dernier. Pour un auteur moderne, ça craint un peu. Mais l'avenir se lit dans les astres. Ca nous rapproche de chez toi.
Yann Moix
(avec l'aimable autorisation d'Europe 1)
Somewhere over the rainbow
Way up high
And the dreams that you dreamed of
Once in a lullaby
Somewhere over the rainbow
Blue birds fly
And the dreams that you dreamed of
Dreams really do come true
Someday I'll wish upon a star
Wake up where the clouds are far behind me
Where trouble melts like lemon drops
High above the chimney tops is where you'll find me
Somewhere over the rainbow bluebirds fly
And the dreams that you dare to, oh why, oh why can't I?
Well I see trees of green and Red roses too,
I'll watch then bloom for me and you
And I think to myself
What a wonderful world
Well I see skies of blue and I see clouds of white
And the brightness of day
I like the dark and I think to myself
What a wonderful world
The colors of the rainbow so pretty in the sky
Are also on the faces of people passing by
I see friends shaking hands
Saying, "How do you do?"
They're really saying, I...I love you
I hear babies cry and I watch them grow,
They'll learn much more than
We'll know
And I think to myself
What a wonderful world
Someday I'll wish upon a star,
Wake up where the clouds are far behind me
Where trouble melts like lemon drops
High above the chimney tops is where you'll find me
Somewhere over the rainbow way up high
And the dreams that you dare to, ... why, oh why can't I
Aurélien
Objets inanimés, avez-vous une âme ?
Mon avis : probablement. J'aime bien coucouner ce que j'utilise : les avions du club ? Oui j'essaye d'en prendre soin ! Je leur parle : il m'arrive souvent avant une nav solo de dire à mon tagazou du jour (F-GDDJ aujourd'hui) :
- "Ma petite Juliette, va falloir que je compte sur toi pour cette nav !"
Heureusement, elle ne m'a jamais déçu !
Et, lorsque je rentre de nav, il m'arrive aussi de remercier mon tagazou pour m'avoir obéi au doigt et à l'oeil !
C'est pourquoi je suis un peu triste lorsque je vois des avions blessés. Ils ont fait le bonheur de tant de pilotes et de passagers...
Prenez par exemple F-GEQV, dont l'hélice a "brouté" du bitume il y a un bon moment déjà. Diagnostic : le berceau moteur tordu, vilebrequin probablement touché... Aujourd'hui, F-GEQV est une coque "nue".
F-GEQV dont l'hélice a touché la piste pendant un atterrissage.
Les réparations ont bien avancé : le travail de chaudronnerie est terminé. Reste à remettre un moteur neuf.
Autre exemple, F-GLDK : ce DR400 et son pilote ont du atterrir d'urgence dans un champ. Bilan des courses : hélice tordue, trous dans les ailes (les ailes de cet avion sont faites de toile). Triste état... et facture très salée !
Un DR400 sans ses ailes (en cours de réentoilage). Cet avion a atterri d'urgence dans un champ.
Petite anecdote : bien que la toile des ailes ait été déchirée, un mécano a mis un simple bout de scotch par dessus les trous et a ainsi pu ramener l'avion par les airs !!!
Enfin bon, le plus important n'est-il pas que le pilote et ses passagers s'en sortent tous indemnes ?
En tout cas, comme on dit toujours dans ces cas là, souhaitons à tous ces tagazous (et à leurs passagers quand même ;-) ) un bon rétablissement !
P.S.: je m'excuse auprès de tous les avions que j'ai eu le plaisir de piloter, pour tous ces attérrissages un peu durs que je leur ai fait subir ;-) .
Aurélien
Bonjour la liste !
Je voudrais vous parler d'une émission un chouïa aéro que j'affectionne tout particulièrement : il s'agit du jeu "La Carte au Trésor" chaque été sur France 3. Chaque année, depuis plus de 10 ans, c'est la même chose : j'ai hâte que les vacances arrivent pour profiter de ces quelques heures de bonheur que me procure chaque semaine ce jeu télévisé.
Pour ceux qui ne connaissent pas, et pour faire simple, le jeu se déroule en plusieurs manches : au début de chacune d'elles, les deux candidats découvrent une énigme qu'ils doivent résoudre pour trouver une mini rose des vents. Pour décrypter l'énigme, un "carnet de route" leur donne des informations sur le "patrimoine" de la région qui constitue leur zone de jeu : patrimoine historique, géographie, économique, culturel etc. etc. Mais quel est le rapport avec l'aéro me direz-vous ? Et bien voilà , ces candidats se déplacent en hélicoptère, et ce n'est pas une chose banale !
Et c'est pour cette spécificité que j'aime beaucoup cette émission, mais voici plus précisément les raisons:
Tout d'abord, il faut quand même le reconnaître, les prises de vues sont exceptionnelles ! Les hélicos sont équipés de caméras capturant les paysages au gré des déplacements des candidats. On se sent vraiment pousser des ailes et planer (c'est complètement licite) au dessus de paysages magnifiques ! On le voit bien, il reste quand même de très beaux recoins en France ! On se croirait presque sur le site web "La France vue du Ciel", mais en mieux !
J'aime également ce jeu parce que j'ai toujours été curieux de savoir comment se pilotait un hélico. Il y a quelques années de cela , pas encore pilote (avion) mais rêvant de le devenir, je restais scotché devant mon écran TV pour essayer de comprendre comment pouvait bien se piloter ces jolies machines : dans ma tête, les questions se bousculaient et n'avaient pas encore de réponse: "bon y'a un manche, mais quels sont ses effets ?", "Ah tiens, il y a une manette sur le coté du pilote, à quoi peut-elle bien servir ?", "Mais comment diable les pilotes font-ils pour se repérer et aller d'un village A à un village B sans jamais se perdre ?".
Et puis il y a aussi de petits détails que j'aime bien dans cette émission : la sympathie des pilotes (Sergio dans l'hélico bleu et Pascal dans le rouge), la variété des paysages survolés (montagne, mer, plaine, pays d'Outre mer), l'intelligence du concept mais là, je m'égare, ce n'est plus tellement aéro ...
Aurélien
Aurélien