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  • : Imagin-air
  • : Le blog d'un passionné d'aviation : récits de sa formation et de ses vols.
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Jeunes Ailes

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 10:57
Toussus : access denied.


Le titre de cet article me rappelle l'époque de mes 5 ans lorsque je jouais à l'un de mes premiers jeux sur PC, "Starquake". Dans ce jeu de plateforme, lorsque le héros essayait de rentrer dans une porte afin d'accéder au tableau suivant, il était souvent sanctionné d'un " access denied* " et il fallait généralement faire demi-tour (avant de trouver un autre moyen d'y rentrer). Et bien c'est exactement cet évènement vécu à Toussus qui m'a fait brutalement me remémorer ces souvenirs d'enfance.



Depuis que je suis sur Paris, je n'étais en effet jamais allé battre mes ailes du côté de l'aéroport de Toussus-le-Noble LFPN. Alors, quand dernièrement les conditions d'accès la plateforme ont été modifiées (création d'une ZRT, nouveaux points de report), j'ai pensé que c'était l'occasion idéale d'y aller faire un petit tour pour tester tout ça.



Pour cette nav, j'ai voulu dérouiller mon pilotage sur train classique en revolant sur le DR221 du club. Cela faisait en effet quelques mois (depuis Méribel) que je n'avais pas fait d'avion à roulette bien placée, alors c'est en compagnie de mon F-BOZU que j'ai décidé de prendre les airs.



J'avais donc préparé cette micro nav, en m'aidant (comme tout bon Vééééèèèèèfaire) des repères au sol (suivre les Routes Nationales, s'aider des châteaux d'eau par exemple), du VOR de Rambouillet et de l'énorme documentation du SIA (Service de l'Information Aéronautique) indiquant les nouvelles procédures d'intégration sur l'aéroport.



Une fois la roulette (de derrière) dans les airs et après avoir quitté St Cyr, je bascule donc sur la fréquence de Toussus et, déjà, c'est l'embouteillage sur la fréquence. Oupsss... On m'avait bien prévenu qu'il y avait du monde sur ce terrain le week-end, mais je ne pensais pas que c'était aussi le cas en semaine ! J'ai pourtant essayé de caser mon message et j'y suis arrivé : le contrôleur me demande alors mes intentions, alors je l'informe de mon envie de faire un ou deux touchés. "Cela ne va pas être possible, vos intentions ?"  Heuuuuuuu, étant pris de surprise, je ne savais plus trop quoi dire.... et puis finalement, j'ai terminé cette brève conversations par un "je rentre à St Cyr, merci".



Nom de diou  !!!



Retour à St Cyr.


Aurélien




* Accès refusé.



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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 23:30

Contrairement à l'année dernière, j'ai très peu volé ces vacances de Toussaint (passées à Lyon). Ce n'est pourtant pas l'occasion qui a manqué mais, comble de malchance, c'est la météo qui m'a fait défaut (mes jours de résa tout du moins).



Comment voulez-vous voler avec une météo pareille ?



C'est donc un sentiment de frustration qui a lentement mûri en moi, jusqu'au tout dernier jour des vacances - la veille de rentrer à Paris - où j'ai pu enfin m'envoler.



Ce fut donc un vol tout en anglais ; j'ai d'ailleurs prononcé durant le roulage une phrase que jamais je ne soupçonnais lancer un jour sur les ondes : "Bron Ground from Foxtrot - Golf Lima, do you know there is an eagle walking on the taxiway ?" et le contrôleur de me répondre que c'était normal... sans plus de précision (probablement parce qu'il ne savait pas comment dire en anglais qu'un 'fauconnier' travaillait sur l'aéroport  ).



Bref, ce fut mes premières 50 minutes de bonheur/extase/nirvana depuis bien longtemps...



Point de sortie NW (les Monts d'Or) : je commence à respirer.



Travers "les grandes oreilles de Lyon". Vous ne trouvez pas, en voyant l'aile de mon avion, qu'on me croirait voler en Cirrus ?



En plein Beaujolais : je respire... enfin !



Aurélien

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 10:32

Aujourd'hui, c'est sur la page d'accueil de la Pilotlist que je retrouve une de mes photos. Il faudrait vraiment que je songe à ma reconversation professionelle*.



Page d'accueil de la Pilotlist.


Aurélien

*Attention : humour à prendre au second degré, merci !

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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 11:00

Aujourd'hui, le Tour de France (cycliste) passe par le Mont Ventoux. Voici une photo du "Géant de Provence" prise lors de notre voyage "Corsica'09" : situé dans le Vaucluse, il culmine à 1912m et est formé de calcaire, d'où cet extraordinaire paysage "lunaire".







On imagine bien toute la difficulté, pour les coureurs cyclistes, de gravir un tel site (et sous la chaleur !).



Aurélien

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 21:29
C'est parti pour le premier solo à Paris !


En vue de préparer l'évènement du 8 Mai (j'en parlerai dans les prochains posts), il fallait quand même que je fasse un peu de solo autour de l'aérodrome de St-Cyr, histoire de prendre mes marques dans cet environnement totalement inconnu. Ce n'était pourtant pas la première fois que je voulais partir seul. Seulement, la dernière occasion s'était soldée par un abandon puisque lors de ma prévol, j'avais découvert un problème sur l'hélice du Tecnam m'étant destiné (il y en a 2 au club). La sanction est tombée : avion arrêté ! (le Tecnam a un énorme inconvénient : une hélice en résine ou en bois très sensible aux gravillons et autres chocs en tous genres...).



Pour ce deuxième essai, l'avion était donc apte au vol (heureusement, sinon c'est que je porte vriament la poisse). J'avais donc prévu une petite nav triangulaire dans le but d'expérimenter les entrées/sorties de St-Cyr. Mon programme du jour était donc : St Cyr -> sortie Ouest -> Dreux -> les cheminées de Porcheville -> entrée Nord de St-Cyr -> St Cyr.



Arrivée (et visuel) sur Dreux.


J'avais déjà expérimenté (une ou deux fois) ces points d'entrée/sortie avec mon instructeur. Seulement, ces points 'virtuels' sont en lisière de forêts : pas facile à retrouver lorsque, autour de Paris, il y a d'innombrables étendues forestières ! Je pars donc en vol, advienne que pourra !



Outil indispensable en région parisienne : la carte 1/250 000.


Des champs, de la forêt, des champs, de la forêt : c'est très (trop ?) facile de se perdre par ici !


La sortie Ouest s'est bien passée, la nav aussi (pas trop difficile), mais j'avoue m'être fait une grosse frayeur au moment de trouver l'entrée Nord du terrain (surtout lorsqu'on sait qu'il y a une classe A droit devant !). L'avion n'était pas équipé de GPS, et je n'ai pas pensé jouer avec les VOR disponibles. Heureusement, j'ai pu découvrir à temps les fameuses serres caractérisant cette entrée, et j'ai donc pu rentrer sereinement à bon port.



Aurélien (lâché aux Alcyons sur : P2002 - DR420 - DR460 - DR480 et quasiment sur DR221)



Mon destrier du jour... et du 8 Mai.


Ma petite triangulaire.


La sortie Ouest de St-Cyr : ok. L'entrée Nord : j'ai cherché, pas mal hésité... et trouvé !


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23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 21:55

Tout a commencé lorsque Sandra m'a contacté il y a quelques mois après être tombée par hasard sur mon blog. Cela faisait 10 ans (tout juste) que nous nous étions perdus de vue : nos chemins s'étaient (naturellement) séparés après le bac.



Si je connais si bien Sandra, c'est qu'elle est la soeur jumelle de David, mon copain d'antan (nous avons logiquement eu tous les trois la même scolarité pendant 6 ans). David m'a alors contacté à son tour et, après de nombreux échanges de mails, nous avons décidé de nous retrouver... pour un vol.



Rendez-vous samedi, le lendemain du vol de Printemps (j'étais resté sur Lyon pour ce long week-end de 3 jours). Avec David, nous nous sommes rejoints à l'aéroclub et, bien sûr, nous étions ravis de nous revoir après si longtemps.



Au club, je lui présente notre avion (le DR400 F-GLVF). Je profite de la carte IGN affichée au club-house pour lui expliquer brièvement le principe des zones contrôlés, je lui montre les zones militaires, les aérodromes de France et de Navarre, ma nav de la veille, je lui montre également les documents météo que nous -pilotes- avons à disposition, etc... Une fois sur le tarmac, nous poussons ensemble l'avion jusqu'à la pompe pour faire de l'essance (bidon plein, coeur léger). Ensuite, je lui explique tout ce que je fais : tour de l'avion avec description brève des gouvernes et de leur rôle, installation à bord. David est assez impressionné par la taille de l'aéronef (plus gros qu'il ne l'imaginait). Et puis nous décidons de partir pour ce petit vol.



La mise en route est effectuée (au bout du 2e essai, j'espère que cela ne l'a pas perturbé !), je lui fais écouter l'ATIS et hop, les premières communications radio fusent : roulage (sur la ligne jaune !), essais moteurs (encore un truc qu'il ne soupçonnait pas), nous nous alignons et nous sommes autorisés à décoller presque immédiatement. L'avion s'élance, j'énonce les vitesses, pas d'alarme, l'avion atteint rapidement les 100 km/h et... rotation.



L'avion monte bien, alors je m'empresse de montrer à David tous ces lieux qu'il connaît déjà mais qu'il n'avait jamais vus d'en haut : l'aéroport de St-Ex et le parc de Miribel sur la droite, Lyon, la tour de la Part Dieu, la basilique de Fourvière et le parc de la tête d'or sur notre gauche. A peine 3 minutes après le décollage, nous sortons déjà de la CTR de Bron en un point que David n'imaginait même pas rejoindre si vite par les airs.



Et puis nous mettons le cap vers Macon : certes la nav n'est pas très originale, pourtant ce n'était pas celle prévue initialement. Seulement, la couleur du ciel à certains alentours n'insitait pas à aller dans la direction prévue, alors j'ai dû changer d'avis au dernier moment (pourtant, rien de spécial n'était annoncé par la météo).



Nous filons sur Macon, tout va bien. Sur le chemin, je montre à David qu'un avion, lorsqu'il perd un moteur, ne "tombe" pas (et au passage je lui explique ce qu'on appelle 'finesse' avec l'anecdote de la Caravelle et son vol de démonstration Paris -> Dijon en vol plané). Arrivés sur la capitale du Mâconnais, nous faisons le tour de la ville, passons au dessus de l'aérodrome (j'en profite pour lui expliquer à quoi correspondent les numéros de pistes) puis nous mettons le cap vers Ambérieu dans l'optique de passer entre les deux centrales nucléaires (Bugey et Creys-Malville) pour rentrer enfin sur Bron via St-Ex. Malheureusement, au fur et à mesure que nous avancions, je voyais le ciel s'assombrir de plus en plus : je décide alors de nous dérouter et rentrer sur Bron par le Nord (et non pas l'Est). En survolant les Dombes, nous sommes surpris par quelques gouttes de pluie (je te rassure David, la pluie n'a jamais empêché un avion de voler) ce qui nous a permis d'observer de jolis arc-en-ciels dans la région "aux mille étangs".



Rayon de soleil sur les Dombes


Mon premier arc-en-ciel capturé en vol.


De retour au terrain, il faut croire que les lyonnais avaient dû essuyer un grain (terme météorologique) pendant notre absence puisque la piste était radicalement trempée ! Cela allait donc être mon premier atterrissage sur piste mouillée. Je prends alors le temps de réfléchir à la procédure d'atterrissage dans de telles conditions de piste : je décide (à tord ou à raison) d'arriver le plus lentement possible (pour éviter un aqua-planing) et de ne pas utiliser les freins de l'avion (de peur de bloquer les roues et de partir en glissade). Il faudra aussi qu'au moment du toucher, l'avion soit le plus dans l'axe possible (comme d'habitude me direz-vous...). Au bout du compte, j'étais tellement concentré que j'ai réussi à faire un (quasi) kiss landing (David a d'ailleurs été surpris par la délicatesse de l'atterrissage :-))) ).



Arrivée sur une piste complètement détrempée. Comment procéder ?


Voilà un joli petit vol bien passé, nous étions tous les deux contents même si le programme a été un peu perturbé (mais c'est ça aussi l'aéronautique...). Au débriefing, David m'a avoué avoir eu quelques appréhensions au moment du décollage. J'ai lui bien sûr promis que nous revolerions ensemble.



Notre brave Victor Fox


Nav du jour.

 

 
Aurélien

 

P.S. : Sandra, tu as droit toi aussi à ton petit tour (si tu as envie !).

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 15:26
Voici l'objet du scandale !  ;-)


Après notre jolie nav à Annemasse, Julien et moi remettons ça une semaine plus tard. Cette fois-ci, c'est Julien qui me propose d'aller à Dijon. Evidemment, je suis partant à 200%.



La météo est vraiment limite (beaucoup de nuages), mais volable sur Lyon. Alors on part et on verra bien en l'air, comme toujours. C'est Julien qui s'y colle, et je le sens quand même un peu angoissé par les conditions météorologiques que l'on risque de rencontrer sur le chemin : je vous laisse lire ses sentiments pendant le voyage.



Nous décollons donc et, jusqu'à Macon, tout va pour le mieux (malgré de gros Cumulus qui bourgeonnent un peu partout autour de nous, mais rien de vraiment effrayant pour l'instant). On décide alors de poursuivre : nous allons maintenant essayer d'aller jusqu'à Chalon-sur-Saône.



C'est surtout sur cette branche que les choses se gâtent sérieusement : il fait vraiment noir devant nous et on aperçoit de-ci de-là des averses très localisées. Cela n'augure rien de bon pour la suite puisque cela signifie que nous nous dirigeons tout droit vers une dégradation météorologique. Julien décide alors de faire demi-tour et de se dérouter vers Macon. Il tient à se poser à Macon car, d'une part, il pourra me céder sa place de pilote ; d'autre part, ce sera l'occasion d'aller saluer l'un de nos copains Jeunes Ailes de permanence dans son club.



Nous nous arrêtons donc à Macon. Nous passons d'abord à la tour payer la taxe et .... oooooooooh !!! Grosse surprise ! Voilà que mon regard s'arrête sur un calendrier aéronautique avec, pour illustrer le mois d'Avril, l'une de mes photos !!! Gros choc (dans le bon sens) puisque je ne m'attendais absolument pas à voir une jour finir l'un de mes clichés dans un document aéronautique !



Nous filons ensuite à l'aéroclub, pour y rejoindre Pym's (notre copain Jeunes Ailes), et nous tombons de nouveau sur le fameux calendrier. Je ne résiste donc pas à l'envie de prendre une photo de ... ma photo !



Ce qui est rigolo dans cette histoire, c'est que j'ai déjà été contacté il y a peu de temps par un groupe de pilotes souhaitant créer une nouvelle association (et un site web) dans le but de promouvoir l'activité aéronautique. Le comble, c'est que le fondateur m'a demandé l'autorisation de publier -justement- cette même photo !!!!



Je crois donc que j'ai raté ma vocation : j'aurai dû être photographe aéronautique ! ;-)))



Retour sur Lyon tranquille, avec votre serviteur aux commandes. 37min de vol pour rentrer sereinement sous un beau soleil.



Point d'arrêt à Bron : on pourrait presque croir que l'on est dans un champ d'aviation.


Ecluse sur la Saône.


Bizarrerie naturelle.


Joli château.


Halte à Macon, avec une vue directe sur la Roche de Solutré.


Notre tagazou.


Aurélien

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 18:50

Ça commence à devenir une habitude : quand approchent les vacances, nos cerveaux (celui de Julien et le mien) basculent en mode "projet de nav" et les idées fusent. Pour une fois, c'est moi qui ait voulu proposer le projet de nav : je voulais aller en Suisse. "Ok ok, alors ce serait peut-être bien d'aller à Lausanne ?" me suggère Julien, "il y a plein de jolis avions sur cette plateforme. Je peux activer mes relations là-bas". Cette idée me plaît beaucoup, d'autant qu'il faut traverser le lac Léman (ou le lac de Genève, tout est une question de point de vue.... franco-suisse).



Alors je commence à envoyer des messages sur la Pilotlist et Jérémie, un local de Lausanne, nous aide tout de suite : il nous fournit les cartes VAC, nous donne tout un tas de conseils. On lui propose alors de rascoler sur son terrain et d'aller faire un vol ensemble après.



Oui mais voilà, c'est le drame ! En consultant la carte d'atterrissage, je constate que, bien que la piste de Lausanne ait une longueur compatible avec les performances de notre avion, cette piste est en pente et là, c'est très problématique pour notre pauvre DR400-120ch. Alors certes, je suis laché sur le Cessna 180ch du club, et Julien sur le PA28 160cv, mais si l'on fait un nav ensemble, c'est avant tout pour partager le manche durant le voyage ! C'est donc raté pour Lausanne. Nous nous rabattons donc sur la ville de Sion (toujours en Suisse) qui, elle, dispose d'une trèèèèèèssss longue piste.



Samedi, premier jour des vacances de Pâques, la météo est...hum... très moyenne. Ce n'est pas grave, nous irons voir quand même voir le lac Léman, mais en restant en France car nous décidons de faire étape à Annemasse (à la frontière Suisse).



Le vol se déroule sans accro, sans aucune turbulence (rare pour un vol en montagne), atterrissage nickel face au lac. On s'arrête au parking et on sort se dégourdir les jambes. Notre regard s'arrête alors sur le Pilatus du club parachutiste, une bête qui doit avoir pas loin de 800ch dans le ventre (vous nous le prétez pour Lausanne ? Ah bon, faut une qualif et un gros chéquier ?) et avec un nez... proéminent. Quelques planeurs et ULM traînent également sur le terrain.



Intégration à Annemasse : attention à ne pas dépasser la frontière !


Le chevalier et sa monture à Annemasse. Les montagnes Suisses au fond.


Annemasse est une plateforme de paras : voici leur (terrible) monture à eux : Pilatus PC6.


RANS S6-S.


Planeur à Annemasse.


Nous débutons alors notre tournée des hangars et ... oh surprise, voici le superbissimalissime Lockheed Electra Junior de Monsieur Bernard Chabbert, journaliste aéronautique et fondateur de l'émission -oh combien célèbre- "Pegase TV".

 
Cet avion même (Le F-AZLL, "Lilly la Brumeuse" de son doux pseudo), a appartenu à l'espion anglais Sidney Cotton durant la Seconde Guerre mondiale. Il était alors immatriculé G-AGTL, servait officiellement d'avion d'affaires et disposait de caméras camouflées sous le nez. Il reste aujourd'hui 7 Electra en état de vol dans le monde. Récemment, sa peinture a été refaite, pour les besoins du film retraçant la vie de la célèbre aviatrice Amelia Earhart qui fit le tour du monde avec le même appareil et qui disparut à ses commandes en 1937 dans le Pacifique.

 
Dernièrement, il a avait eu un problème car l'un de ses deux trains d'atterrissage s'était couché. Aujourd'hui, les réparations sont terminées et l'avion est beau "comme un sou neuf".



Je vous présente Lilly, le Lockheed Electra Junior de Bernard Chabbert.


Je tombe sous le charme...


Moteur 9 cylindres, 450ch.


Lilly de dos.


Même l'hélice est collector !


Lilly est partie tourner un film en Afrique. L'avion a donc été repeint aux couleurs de celui ayant appartenu à l'aviatrice Amelia Earhart, connue (entre autre) pour avoir fait le tour du monde avec le même appareil. Ceci n'est donc qu'immatriculation d'apparat.


Après autant d'émotion, nous sommes allés boire un coup au bar de l'aérodrome, avons payé la taxe, et sommes rentrés tranquillement à Lyon (Julien aux commandes). Passage St-Ex, comme d'habitude, sans aucun problème.



Le Pilatus part pour une larguage.


Visuel sur "le Môle". 


Le Pilatus de retour presque en même temps que les paras !


Déjà prêt à embarquer de nouveaux paras.


Départ de notre joyeux binôme en piste 30 d'Annemasse. Au revoir Lilly.


Genèèèèèèèèèève !


Annecy.


Morestel, et son aérodrome qu'on n'arrive jamais à trouver (vous le voyez ?)


Passage verticale St Ex : un liner quitte la piste.


Tout est une question d'échelle...


Nouveau terminal "Low Cost" de St Ex.


La fameuse gare TGV de St-Ex.


Finale 16 à Bron.


Et hop, une jolie virée de plus !



La nav globale.


Aurélien

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 19:04
Le Mont-Blanc, en été, vu depuis Chamonix.


Nous sommes encore et toujours pendant les vacances de février : c'est le dernier acte de cette longue semaine aéronautique. Aujourd'hui, ce n'est pas mes traditionnels compagnons de vol que j'emmène avec moi : c'est Yves B., instructeur montagne de mon club, qui va m'accompagner vers de hauts sommets enneigés, le Mont-Blanc.



Je rêvais de cette nav depuis longtemps. Et puis, un jour de noël alors que j'étais au club, j'entends l'élève de Yves raconter, des étoiles dans le yeux, cette superbe nav qu'ils viennent tout juste d'entreprendre ensemble. Ah là là, il fallait voir l'élève : il était tellement ému par ce voyage au pays des neiges éternelles, être monté sur le toit de l'Europe en avion léger, et de redescendre les glaciers tout en radada en faisant un petit coucou aux skieurs ....



Ca tombe bien, je connais bien Yves (pour nous être racontés nos aventures aéronautiques respectives lors de repas organisés par le club). Le coup de fil est donc donné, et le rendez-vous est pris pour la première semaine de février.



La veille au soir, je consulte la météo : les conditions aéronautiques vont plutôt être mauvaises sur la région, alors le moral descend dans les chaussettes et j'appelle Yves pour lui demander s'il faut annuler la nav. Et quel fut mon étonnement lorsque Yves, qui avait également consulté la météo en montagne, me dit fièrement que tout est bien parti pour demain !



Il a bien raison, Yves ! On se fiche pas mal des conditions météos sur Lyon puisque, dans notre ascension, nous allons passer rapidement au dessus la couche ! Le plus important dans une telle nav, c'est d'abord de trouver des trous pour passer au dessus de la couche nuageuse, puis de ne pas avoir trop de vent en montagne. Voilà l'important ! Toutes ces conditions seront normalement réunies pour demain samedi.



Samedi, nous devions partir en DR400, mais c'est finalement en Tecnam que nous ferons notre nav. Je l'ai dit plusieurs fois, mais j'aime bien cet avion car il va vite, ne coûte pas très cher, décolle court.... Ce dernier argument est capital si nous devons nous poser, au cas où, sur des aérodromes de montagne (le nom de Courchevel, seule altiport déneigée des Alpes, a été évoqué ...).



Nous décollons vers 8h, peu avant que le plafond ne se referme (c'est ce que prévoyaient en tout cas les TAF). Il fait vraiment très froid dehors. A peine les roues en l'air, nous passons avec St Exupery, qui nous autorise presque aussitôt à monter vers le niveau 75. La couche est donc traversée en un rien de temps, le plus dûr est fait...



En altitude, nous somme heureux : le soleil, presque agressif pour nos yeux (Yves a pensé à prendre ses lunettes de soleil, moi pas !), va contribuer à la réussite de cette nav et surtout à celle des photos. Il n'y a pas de vent, l'avion est stable, bien trimé pour monter tranquillement avec un taux raisonnable de +500ft/min, nous prenons donc le temps de discuter : de la qualification montagne d'abord, qui m'intéresse au plus haut point (sa difficulté, les principes à respecter en montagne, la difficulté des altiports et des altisurfaces) puis, à l'approche des reliefs, Yves devient guide de haute montagne et me nommer le moindre sommet des massifs que nous allons traverser. Le sentiment de sécurité est de mise avec cet instructeur qui, on le sent, a vraiment de la bouteille ! Je n'aurais jamais osé partir seul.



Départ de Bron sous une couche de nuage. Un Falcon atterrit avant que nous n'ayons l'autorisation de décoller.


On a réussi à passer au dessus de la couche. A partir de maintenant, ce n'est plus que du bonheur...


Un véritable tapis de coton.


Au dessus, c'est quand même mieux ! Tout au fond : notre but ultime.


La chaîne des Alpes au dessus du Bugey, du Lac du Bourget, des Bauges...


Encore la chaîne des Alpes au dessus du Bugey.


Nous passons le lac du Bourget, Annecy et son lac, puis transitons dans certaines vallées que je connais déjà (Vallée de l'Arly par exemple), mais seulement pour y être allé depuis le bas. Et je peux vous garantir que, bien plus qu'en plaine, la vue d'en haut n'a vraiment rien à voir avec les références visuelles que l'on a au sol : par exemple, je ne reconnaissais même pas le Mont-d'Arbois que pourtant j'avais grimpé tant de fois dans ma petite jeunesse (ahhh les colonies de vacances ... ) !



Nous arrivons enfin dans la vallée de Chamonix. Nous laissons le Mont-Blanc sur notre droite pour nous engouffrer d'abord dans le glacier d'Argentière, puis la Mer de Glace. A chaque fois, nous les descendrons en radada (c'est-à-dire à très faible altitude par rapport au sol) ce qui procurera un sentiment de plaisir parsemé de quelques montées d'Adrénaline. Nous en profiterons pour faire un petit coucou aux randonneurs, qui nous le rendrons bien. Alors, vous vous posez peut-être la question : pourquoi descendre ? Tout simplement pour accumuler de la vitesse nécessaire à nous échapper en cas de vents très défavorables (les rabattants) qui existent souvent dans les vallées montagnardes.



Lac d'Annecy.


1er plan : rochers de Leschaux, ensuite pic de Jalouvre, au fond chaîne des Aravis et sa pointe percée.


Tout notre trajet au dessus des Alpes.


Saint Jean de Sixt, à gauche le Grand Bornand et la chaîne du Bargy , à droite la Clusaz.


La chaîne des Aravis.


Vue sur la chaine du Mont Blanc au dessus du col des Aravis.


Megève.


Dôme du Goûter, de g. à d. l'Aiguille du midi, Mont Blanc du Tacul, Mont Maudit et Mont Blanc.


Pointe de Chardonnière, les Dents Blanches, au fond : le Valais.


Aiguille du Midi.


Glacier d'Argentière.


Les droites, Les courtes (côté glacier d'Argentière).


Aiguille Verte.


Mer de Glace. De g. à d. : les Jorasses, la Dent du Géant , le Diable, le Grand Capucin et le Mont Blanc du Tacul.


Notre parcours en haute montagne.


La vallée de Chamonix : notez la perte d'altitude (pour avoir du badin).


Aiguilles du Diable, Grand Capucin et le Tacul.


Aiguilles de Chamonix (Blatière).


Refuge de l'Envers des Aiguilles.


Gare d'arrivée du train du Montenvers.




1er tronçon du téléphérique de l'Aiguille du Midi.


Le "Tramway du Mont-Blanc" reliant St Gervais au Nid d'Aigle (2372m).


Mont d'Arbois, piste du Bettex (côté St Gervais).


Mont d'Arbois, arrivée du télécabine de la Princesse (Megève) et du Bettex (St Gervais).


Après de nombreux tours et détours (voir un petit train par ci, un joli refuge par là, ...) nous descendons tranquillement dans la vallée, pour rejoindre Albertville et nous y poser. Les jauges de notre Tecnam ne sont en effet pas très fiables, et nous voulions nous assurer "de visu" du remplissage des réservoirs. Finalement, nous n'avons pas eu à refueller. Cette halte nous a également permis de passer un petit coup de fil à Bron, pour en connaître la situation météorologique. C'est notre mécanicien qui nous a appris que la situation était "stable" et que quelques trous dans les nuages nous permettraient facilement de revenir à la maison.



Direction Albertville.


Notre vaillant Tecnam P2002, à Albertville, le temps d'un posé afin de contrôler le niveau d'essence et prendre la dernière météo sur Bron.


Descente de la vallée jusqu'à Albertville.


Des Jojos comme je les aime.


Pour le retour, ce sera donc au plus direct, en traversant le Chartreuse, avec directement un cap sur St Exupery.



Le Revard.


La Chartreuse , au fond les Sept-laux et la chaîne de Belledonne.


Repassage verticale St Exupery. Passage "sous les nombres" comme diraient les américains.


Retour sur Bron en passant par la Chartreuse.


La nav globale.


J'imagine que je ne referai jamais de sitôt pareille nav, pas avant l'année prochaine en tout cas. Je remercie donc très chaleureusement Yves pour sa disponibilité et sa compétence. Ce fut un véritable plaisir pour moi de voir mes chères montagnes d'en haut. Ces images resteront bien longtemps gravées dans ma mémoire. Et je peux vous dire qu'un pareil trip donne vraiment l'envie, de progresser dans son pilotage, connaître de nouveaux horizons, bref vous l'avez compris, de passer la qualification montagne et d'y retourner, seul cette fois !



Aurélien

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 21:41

METAR LFLY 200900Z VRB02KT CAVOK 02/M06 Q1030 NOSIG (Lyon)
METAR LFLC 200900Z VRB02KT CAVOK 00/M05 Q1030 NOSIG (Clermont-Ferrand)

 

Pour les non initiés aux choses de l'air, ces deux messages météo signifient, en ce vendredi de février, qu'il fait une superbe météo sur Lyon et Clermont-Ferrand, et que par conséquent il s'agit d'une occasion en or de mettre les avions dehors. Le top est donc lançé par Julien, qui mourait d'envie (et moi par la même occasion) d'aller voler du côté des volcans d'Auvergne.

 

La nav est prévue depuis plusieurs semaines déjà : nous en avons déjà beaucoup discuté virtuellement. Elle consisterait en un Bron -> Roanne -> Vichy -> Clermont-Ferrand -> la chaîne des Puys -> atterrissage à St Flour (changement de pilote)-> Vallée de la Truyère-> Le Puy-en-Velay -> St Etienne -> Bron. Tout un programme !

 

Décollage de Bron vers 11h, c'est Julien qui s'y colle pour la première branche. Moi, je m'occupe de la nav avec une carte sous la main (et mon GPS que je surveille du coin de l'oeil). Notre domaine de jeu étant montagneux et donc hostile en cas de panne, nous décidons de rester le plus souvent possible en contact avec les contrôleurs (ça tombe bien, puisque la SIV est gérée par la TMA de Clermont-Ferrand).

 

Le vol est tranquille. Nous passons sans encombre Roanne, puis une petite couche de brouillard matinale nous prive de voir la célèbre ville thermale de St-Yorre. Nous passons ensuite Vichy (encore une ville thermale), puis nous mettons le cap directement sur la chaîne des Puys.

 

Passage verticale Roanne.



Sous les nuages : St Yorre.



Passage verticale l'aérodrome de Vichy : LFLV.



En arrivant travers Est de Clermont-Ferrand, nous avons sous notre aile gauche le circuit d'essai de Michelin et, sur notre droite, la ville de Volvic. Un peu plus loin se dresse le fameux et mythique Puy de Dôme, sous un duvet de neige, avec son antenne relais au sommet : inratable. Nous demandons alors au contrôle si nous pouvons en faire le tour pour quelques photos : accepté.



Clermont-Ferrand, avec au premier plan le circuit d'essai de Michelin.



Volvic ?



Le Puy de Dôme et son antenne qui dépasse des nuages.



Puy de Dôme de près.



Encore le Puy de Dôme. (Photo J. Robin)



Un autre Puy. (Photo J. Robin)



Série de puys dont le Puy de Dôme (enroulé).



Série de Puys dont le Puy de Dôme (enroulé).



L'aéroport de Clermont-Ferrand. (Photo J. Robin)



Cap ensuite vers le station de Super-Besse. En cette saison, les sommets sont tous enneigés et les stations du Massif Central carburent à plein régime, surtout cette année avec cet enneigement exceptionnel. D'en haut, nous apercevons bien distinctement les pistes de ski et les longues remontées mécaniques. Sur le chemin, nous croisons quelques cheminées de ces volcans d'Auvergne éteints depuis plusieurs millions d'années déjà. C'est vraiment beau, c'est une France comme je l'aime.

 

Parfois, Julien me demande de prendre les commandes, pour qu'il puisse photographier tranquillement. J'accepte, mais j'avoue avoir vraiment du mal à piloter depuis la place droite : d'abord parce que je ne sais pas gérer les gaz de la main gauche, ensuite parce que je n'ai pas mes instruments sous les yeux, enfin parce que je n'ai pas mes repères visuels habituels. C'est donc le moins souvent possible que je lui donne ce coup de main.



Mont-Dore



Ca va vite : GS = 144 kt !!!! (Photo J. Robin)



Domaine skiable de Super-Besse.



La Bourboule, Mont-Dore et Super-Besse.



Nous filons ensuite en direction du Puy de Sancy. Curieusement, je n'ai pas vu la moindre cheminée sur ce massif, et pour preuve : c'est seulement en prenant beaucoup de hauteur avec Google Earth que l'on se rend compte que le cratère est... gigantesque !

 

A la radio, le contrôle nous informe d'un trafic tout près de nous : dans nos 2 heures, puis nos 11 heures, puis de nouveau dans nos 2 heures, et le pire c'est que nous ne voyons rien malgré nos deux paires de mirettes complétement dédiées à la tache ! Pour abréger ce sentiment d'insécurité, nous décidons de quitter le coin.



Le Puy de Sancy. (Photo J. Robin)



Puy de Sancy vu par Google Earth : notez le gigantesque cratère.



Il est donc temps d'aller nous poser, histoire de changer de pilote. St Flour (dans le Cantal) nous accueillera les bras ouverts : un piste d'atterrissage qu'on dirait toute neuve dans un environnement quasi désertique (ahhh la France profonde...) et pas un seul avion sur l'aéroport. L'atterrissage se fera après 3 ou 4 rebonds (désolé Juju, j't'ai balancé ;-)))).

 

Au sol, nous trouvons un sympathique monsieur qui nous mettra un peu de 100LL dans notre Kilo-Bravo : malheureusement, il a bien fallu 45min pour allumer la pompe, la purger, nous servir et payer. Avec tout ce temps perdu, nous accumulons du retard et il sera impossible d'arriver à l'heure à Bron. Heureusement, nous avons pu longuement discuter aéronefs avec notre pompiste et des évènements qui se déroulent régulièrement sur le terrain (courses de "Racers").



En direction de St Flour.



A St Flour. (Photo J. Robin)



Au loin, le terrain de jeu que nous venons tout juste de quitter. (Photo J. Robin)



Départ piste 01 à St Flour. (Photo J. Robin)



Je prends les commandes (à gauche) pour la branche retour. Dès le décollage, nous mettons le cap pour la vallée de la Truyère, dans laquelle se trouve le barrage de Grandval et le célèbre viaduc du Garabit (construit par notre brave Gustave Eiffel).



Barrage de Grandval sur la Truyère. (Photo J. Robin)



Vallée de la Truyère.



Viaduc du Garabit. (Photo J. Robin)



Nous passons ensuite le Puy-en-Velay, puis mettons le cap sur St Etienne. Nous serons vraiment très en retard pour rendre l'avion à temps. Arrivant sur la ville stéphanoise, Julien attire mon regard sur deux points qui se déplacent très vite : c'était une patrouille d'avions de l'armée de l'air (des ailes Delta : des mirages peut-être....) qui fonçaient droit sur nous !!! Puis, d'un coup, on les vois bifurquer, virage à 90° (ils nous avaient sûrement detectés) puis nous les vîmes replonger dans la vallée et poursuivre leur petit jeu. Comme nous étions en contact avec le contrôle de St Etienne, nous faisons part de notre mésaventure à la tour, qui n'était absolument pas au courant que de tels exercices avaient lieu dans le coin ! Ah ben c'est du joli !!!



Aérodrome du Puy. (Photo J. Robin)



L'équipe du jour. (Photo J. Robin)



Nous arrivons à Bron vers 15h, avec bien 30 à 40 minutes de retard. Heureusement, le pilote suivant  est très compréhensif et nous l'en remercions beaucoup !

 

Conclusion de cette nav : j'ai pu voler près de 1h30 (un peu plus pour Julien). Nous en avons pris plein les yeux et, comme les volcans d'Auvergne qui riaient lorsqu'ils étaient enfant, nous avons bien ri aussi ;-).



La carte de la nav.



Aurélien

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